ETAPE 7. Lundi 25 juillet. De Napoléonshout à Grevenmacher.

Asc. 695m Desc. 630m T. 8h

 

Départ 6h15. La journée commence par un festival de soleil et brouillard. Je suis à la limite de la couche de brume qui recouvre le fond de la vallée. Tout va très vite. Les collines apparaissent puis disparaissent, le paysage est mouvant. Stadtbredimus dort encore quand je la traverse.

 

 

Puis, peu à peu, les vignes s'éveillent, ça taille, ça coupe, ça sulfate... c'est vrai qu'hier c'était dimanche. Aujourd'hui, tout le monde est au travail. Il flotte partout une odeur de sulfate, discret mais persistant.

 

 

Je merde un peu et loupe un embranchement à Greiveldange. J'en suis quitte pour un petit détour... Ehnen, pause course dans la petite épicerie du village. Pause que je continue sur un banc, au bord de la Moselle en mangeant une glace, au soleil. Moment bien agréable !

Les pistes de macadam serpentent entre les vignes qui plongent vers la Moselle. Et le sentier fait de même... A chaque village, on descend puis on remonte par des côtes souvent raides et même quelquefois en escaliers.

 

 

Machtum, je dois absolument y faire le plein d'eau pour ce soir. Mais comme tous ces villages, tout y est désert et le seul café est fermé le lundi... J'aborde une famille en train de de manger sur leur terrasse. Ils me remplissent mes deux bouteilles et je repars même avec un dépliant sur les balades des environs.

 


"Salut, fleuve béni des campagnes, béni des laboureurs ; fleuve riche en coteaux que parfume Bacchus, fleuve tout verdoyant, aux rives gazonneuses, ton onde en son cours imite le frémissement des ruisseaux, et donne un breuvage préférable aux fraîches eaux des fontaines". Ausone.

 

J'arrive à un premier belvédère et commence à vider mon sac mais le coin est un crottoir à chien et très fréquenté en cette fin d'après midi. Pas top pour un bivouac. Je vise donc le deuxième endroit dont parle le topo. Ce sera ici ou rien ! La vue y est imprenable et le kiosque bien accueillant. Je coucherai à la belle sur le béton.

 

 

Je planque mon sac et descends en une demi heure à Grevenmacher. Une bière en terrasse, une grappe de raisin et même une petite bouteille de vin avec une boîte de ravioli ! on va faire bombance, ce soir.


 

ETAPE 8. Mardi 26 juillet. De Grevenmacher à Givenich.

Asc. 656m Desc. 585m T. 8h30

 

On dort mieux sous la tente, finalement. Nuit un peu courte mais bonne quand même. Départ à 6h30 et je me retape pour la deuxième fois le chemin de croix du Kraïserberg.

Petite montée tranquille jusqu'au dolmen de Manternach. A partir du village, on quitte le macadam pour retrouver un vrai sentier. Je reprends enfin les bâtons et retrouve de bonnes sensations.

 


Dolmen de Manternach.

 

Une petite pluie me surprend alors que je traverse la Syre. Couvre-sac, veste... ça transpire dans la montée des 100 marches. Le balisage me joue des tours et c'est le GPS qui va me guider jusqu'à la géocache de l'abri du Braukessel.

 


Pont sur la Syre.

 

Je retrouve les rectangles jaunes dans la descente sur Mertert. Là, je fais un tour pour rien dans le parc... on m'indique un supermarché entre Mertert et Wasserbillig. Je le rejoins en longeant la nationale. Quelques achats et un pique nique à l'abri de l'église. Il pleut toujours un peu.

Et je quitte définitivement la vallée de la Moselle pour remonter le cours de la Sure.

Nouveau changement dans la trace du GR. Il continue sur une piste cyclable pour monter un peu plus loin... et ça grimpe bien ! Presque 200m de dénivelé d'un coup ! Bien sûr, ça parait peu par rapport à un GR alpin... mais on s'habitue au modelé pas trop violent du pays. Au bout de 8 jours de marche plutôt tranquille, je n'étais plus habitué à ce genre d'effort.

 

 

Je pose le camp au-dessus de Moersdorf, sur une petite aire de pique-nique. Il ne me reste plus qu'un demi litre d'eau. Va falloir manger froid, ce soir et économiser pour qu'il me reste au moins de quoi faire un café demain matin.