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Etape 27 Mardi 29 juin d'Eylie d'En Haut à la Cabane du Clot du Lac
Lever : 5h30 Départ : 6h30 Arrivée : 13h30 Durée : 7h00 Asc : 1582m Desc : 751m J’ai eu du mal à digérer… normal après la platrée que je me suis faite hier soir : soupe, 4 côtelettes de brebis, 1 grosse galette de pommes de terre et 1 tarte au noix… j’en ai pas laissé une seule miette ! Réveillé de bonne heure, je fais mon sac à dos et monte ensuite chez les gardiens qui habitent en haut du hameau pour le petit déjeuner qu’ils m’ont préparé. Tout le monde dort encore et je laisse les coordonnées de Ermina sur le coin de la table et chipe un morceau de galène… Le ciel est couvert et les sommets bien accrochés quand je commence la montée du Col de l’Arech. Pas de soleil aujourd’hui, le brouillard… je ne vois rien, je loupe même l’amorce de la descente et me voilà obligé de couper à travers les rhodos et les fougères… trempé ! Moi qui pensais avoir une dernière vue sur la mine du Bentaillou, c’est rapé ! Rencontre avec 3 Audois qui font le GR10 par tranches de 15 jours et dans le sens contaire… on plaisante 5 minutes et chacun reprend sa route.
Les vallées ariégeoises sont profondes… et j’attaque le deuxième col de la journée : parait-il qu’il y a une cabane sympa au Clot du Lac. Je dépasse celle de Besset qui est très bien aussi mais je continue jusqu’au col qui est occupé par un troupeau de moutons. Le brouillard monte violemment des deux côtés, froid et humide. Ca caille pas sympa comme ça peut cailler pas sympa en montagne. Je chasse un mouton de l’intérieur de la cabane qui était restée ouverte, je passe un coup de balai pour ôter les crottes et je me tape une petite sieste pour me réchauffer. Y a un max de mouches et elles sont chiantes !
J’allume le feu et je passe le reste de l’après-midi à rêvasser devant les buches qui crépitent. Dehors, je vois le brouillard et des bêtes fantomatiques. 18h38 : les vaches ont remplacé les moutons. Je continue à faire la chasse aux mouches.
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Etape 28 Mercredi 30 juin De la Cabane du Clos du Lac à la Cabane d'Eliet Lever : 5h40 Départ : 6h30 Arrivée : 14h12 Durée : 7h42 Asc : 1245m Desc : 1395m Mer de nuages et je suis au-dessus. Impression toujours aussi magique ! Un berger vient de passer au large de la cabane avec ses deux chiens. Descente, descente et descente jusqu’au parking de Pla de Lalan. Y a du monde… pour un matin : des randonneurs qui s’habillent, se chaussent, cassent une petite graine… pas étonnant que j’ai rencontré autant de groupes qui montaient. Ce refuge est le départ de pas mal de rando de tous côtés.
Une petite pause avant l’inévitable montée qui va suivre, un troupeau de vaches mené par un berger et deux jeunes montent aux estives et me doublent alors que je suis en train de refermer mon sac. Je les entends au-dessus de moi et petit à petit je les rattrape dans la montée bien que les vaches tracent, les bougresses, pressées d’aller retrouver l’herbe tendre ! Le berger me propose de les doubler à la faveur d’un petit replat mais ça va être dur et ça va me prendre un peu de temps : c’est à chaque lacet que j’arrive à en dépasser une ou deux… Après le Cap des Lauses, je chope un gros coup de pompe (ou peut-être un gros coup de moral avec le brouillard qui revient…) et je me traîne en me disant que j’arrêterai à l’étang d’Ayès… mais là, y a trop de monde, le temps incertain et surtout une cabane est signalée à 1/2h, au col d’Auédole… pourtant le coin était sympa, aquatique, sauvage et brouillardeux ! Je finis par arriver à la cabane du Clot d’Eliet : belle petite cabane ! Le seul problème, et de taille, c’est que la source est introuvable, je n’ai plus d’eau et comble : y a une petite bouteille de pastis qui me nargue sur une étagère ! Je me tape une heure et demi aller retour pour aller vers le déversoir du lac où j’avais repéré une petite source et retour avec les premières gouttes…
Fin d’après-midi, ma sieste est interrompue par l’arrivée d’un solitaire qui préfère finalement monter sa tente (car il ronfle…) suivi de près par tout un groupe de jeunes, d’éducateurs et d’ânes bâtés chargés de matos. Ils plantent leurs tentes devant la cabane… va y avoir de l’ambiance, ce soir ! Beaucoup de mal à m’endormir sous la charpente de la cabane.
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