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Jeudi, 29 août. 8h10 à 15h30. 7h20.

 

 

Des collines, des vallons, des villages. Quelques beaux domaines viticoles, de belles maisons, des églises aux clochers avec des toits en pierre, des buissons aux mûres bien juteuses, des chaumes (Chaumes de Givry), des sites préhistoriques (station éponyme du chasséen)... la géographie à pas lents !

 

 

 

Ce soir, la tente sera montée sur un chaume, à l'abri d'un grand pin. La vallée, à mes pieds, va prendre les couleurs du crépuscule, les lumières vont s'allumer, la nuit va tomber et moi je dors déjà !

 

 

Vendredi, 30 août. 6h30 à 14h. 7h30 (plus 1h45 pour aller chercher de l'eau à Mont Saint Vincent).

Lever à la lampe de poche et j'enfile même une polaire. 6h30, le camp est rangé, le café est bu et je démarre une nouvelle journée. Il fait bon à cette heure.

Au fur et à mesure de la journée, le paysage va changer. Adieu les Côtes calcaires, finies les vignes, bonjour les Charolaises et les premiers châtaigniers. A pied, on a le temps de se rendre compte de ces changements. Le chemin prend un cap sud/ouest.

 

 

 

Je ne veux pas aller jusque Mont Saint Vincent ce soir. Alors je pose la tente dans les bois un peu avant de rejoindre le macadam. Je laisse tout mon barda sous la surveillance des arbres et je file, léger, vers l'oasis. Il y aura bien un café et une épicerie... Le café ouvre le 8 septembre et l'épicerie est fermée les après-midi !! Je retournerai au camp juste avec le plein d'eau fait chez un potier qui était en train de se préparer une belle salade de tomates, ça sentait rudement bon dans sa cuisine... Pour moi, ce sera polenta comme d'habitude. Demain matin, promis, je ferai l'ouverture de l'épicerie !

 


Mont Saint Vincent.

 

Samedi, 31 août. 7h10 à 15h. 8h.

 


Paysage de bocages et de haies riches en mûres...

 

Tôt le matin, je fais le siège de l'épicerie de Mont Saint Vincent qui n'ouvre qu'à 8h30. Je revois le potier de la veille qui vient y acheter son pain.

Je vois se profiler à l'horizon les Monts du Beaujolais, ce sera pour demain sans doute.

 


 

Il fait toujours très chaud. Deux litres et demi d'eau pendant la journée, c'est ma ration quotidienne. Ajouter à cela ce qu'il me faut pour la soupe du soir... heureusement qu'il y a toujours des gens prêt à m'ouvrir leur robinet. Comme ce jeune couple en week end dans une superbe propriét qui s'apprêtait à partir au Super U de Saint Bonnet et qui se propose de m'y emmener en voiture... l'occasion rêvée !

 

 

Quelques emplettes et je me fixe au camping municipal de saint Bonnet. J'y serai tout seul et personne ne viendra encaisser le prix de ma nuitée. Seule, une vieille dame et son chien qui a l'air de squatter les sanitaires du camping. A 6 heures du matin, quand je quitterai les lieux, elle sera déjà là et s'excusera des aboiements de son chien qui ne m'a pas vraiment dérangé.

 

 

Dimanche, 1er septembre. 7h à 14h20. 7h20.

Ca grondait hier soir au lointain, le ciel s'est assombri mais les orages sont tombés ailleurs. Quelques gouttes seulement... Aujourd'hui, le temps sera gris et couvert. Il fera un peu moins chaud, pour marcher c'est pas plus mal.

J'avais fait le plein d'eau à Saint Bonnet... c'est con car, en haut de la Butte de Suin, un beau robinet me tendait les mains et encore un autre sur l'aire de la montagne de Saint Cyr où je poserai la tente... il y a des jours comme ça où j'aurai pu m'économiser deux kilos et demi dans le sac !

 


L'église romane de la Butte de Suin.

 

Journée grise où je ne rencontrerai pas un chat à part un jeune vététiste qui grimpe la Butte de Suin.

Les Monts du Beaujolais, rural et forestier, avec des villages moins typique qu'en Bourgogne et moins de résidence secondaires.

 


A travers les Monts du Beaujolais.

 

Lundi, 2 septembre. 7h à 14h45. 7h45.

 

 

Journée chanceuse aujourd'hui !

Tout a commencé avec Matour où je me tape deux heures aller retour uniquement pour y acheter du tabac ! Le bureau de tabac est fermé les lundis mais il ouvre exceptionnellement aujourd'hui ! En attendant son ouverture, j'assisterai à la rentrée des classes... c'était autrefois, dans une autre vie, un autre monde ! Ensuite, je perds mes cartes en descendant à Matour et je les retrouverai en remontant sur le GR 7.

 

 

La chance continue avec le ravitaillement en eau. Je table sur une température plus fraîche qui restreindra ma consommation et un hypothétique quidam qui voudra bien me remplir mes bouteilles. Je ne rencontre personne et la fin de l'étape approche... Mais, devant une maison, un gars attend son collègue pour aller au boulot. A quelques minutes près, c'était cuit car on ne rencontre pas beaucoup de monde dans ces contrées à l'habitat dispersé. Et pour finir avec la chance, je trouve un superbe coin de bivouac en haut du Mont Rigaud et son spectaculaire belvédère aménagé en haut d'une tour en bois.

 


Le belvédère du Mont Rigaud.

A cause d'une chaussure mal lacée, j'ai eu mal à la cheville toute la journée. Ce n'est que le soir que je me suis rendu compte du problème... erreur de débutant !

Belle rencontre, ce soir. Deux vendangeurs qui ont quelques jours devant eux avant le début et qui viennent bivouaquer sur le Mont Rigaud. Montés en voiture, ils ont un ravitaillement d'enfer... et j'en profiterai ! Deux gars bien sympa et qui randonnent beaucoup. Pas mal de sujets de discussion !