Mines et Forges au XIXe siècle. Novéant sur Moselle (57)

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Denis Jacquemot (2024)

Introduction
tableau synoptique

Forge Haute de Novéant (chronologie)
Forge Haute : visite de 1857
Forge Haute : visite de 1857 (suite)
Forge Haute : témoins du passé
Forge Haute : témoins du passé (suite)
Forge Basse de Novéant (chronologie)
Forge Basse : visite de 1857, la minière
Forge Basse : visite de 1857, l'usine
Forge Basse : témoins du passé

 

Rapport de visite de M. Julien, élève ingénieur de l’Ecole des Mines. Paris. 1857.
(Suite)

 

Il est intéressant de faire correspondre, ici, les plans fournis par MM. Corr et Gautier lors de leur demande d’autorisation de construction de l’usine (juillet 1856) avec ceux réalisés par l’élève ingénieur M. Julien en 1857, lors de sa visite des lieux.

L’usine, en 1857, est bien plus réduite que celle projetée.

 


Plan accompagnant la demande d'autorisation de la construction de l'usine (1856)

 


Projet des hauts fourneaux de la Forge Haute (1856)

 

Rapport de visite de M. Olay, élève ingénieur de l’Ecole des Mines. Paris. 1869.

(Extraits)

 

L'usine de Novéant est située sur la rive gauche de la Moselle dont elle est séparée d'abord par la route puis par le chemin de fer de Nancy à Metz. Elle est à environs 1 km de la gare de Novéant mais une voie ferrée praticable aux chevaux la réunit à une gare spéciale tout à fait voisine de l'usine à laquelle arrive le minerai à traiter et d'où partent les produits fabriqués.

L'usine de Novéant appartient à la société Vezin-Aulnoy (Depuis le 7 mars 1861, La Forge Haute est devenue propriété de la société Vezin-Aulnoy) et on y traite surtout les minerais venant de la mine Saint Euchaire à Pompey. Toutefois, on mélange le minerai de Pompey à une certaine quantité de minerai venant d'autres mines voisines de Nancy (On notera qu’en 1869, on avait abandonné le minerai local au profit de minerai de la région de Nancy). 

L'usine de Novéant comprend deux hauts fourneaux marchant à l'allure chaude et fournissant de la fonte d'affinage. Leur hauteur est de 16 mètres et ils produisent à eux deux 75 tonnes de fonte par jour. La production serait plus forte si les machines soufflantes permettaient d'insuffler une quantité plus grande. On fait 4 coulées par jour dans chaque fourneau et la fonte est coulée en plaque dans des lingotières de fonte. 

On utilise les laitiers de la même manière qu'à Mainville pour en faire des pavés. On n’attend pas que la matière soit entièrement refroidie pour l'enlever des fosses, parce qu'elle est beaucoup plus facile à arracher à chaud qu'à froid. On couvrira par la vente des pavés les frais de fabrication.

 

La carrière de castine.

Une carrière pour extraire la castine (pierre calcaire utilisée en fonderie de fonte comme fondant et épurateur du minerai de fer) nécessaire à l'usine de la Forge Haute a été ouverte sur le plateau du Rudemont.

L'adjudication de cette carrière date du 19 avril 1866. Elle a été donnée pour 10 années consécutives à Monsieur Alexandre Sépulchre, directeur général de l'usine de Novéant.

Les habitants de Novéant pouvaient continuer à y extraire pierres et pavés pour leurs constructions. Une indemnité de 0,08 francs par mètre cube devait être versée au propriétaire.

Le propriétaire devait payer à la commune une redevance de 0,08 francs par tonne de castine extraite. Le propriétaire s'engageait à fournir et à conduire sur place le laitier nécessaire à l'entretien des chemins d'accès aux carrières à partir de la forge en suivant la Grand' rue de Novéant jusqu'au chemin montant à la côte au lieu-dit Croix Jean Briot.

 


Rapport de l'ingénieur des mines en 1866.