Mines et Forges au XIXe siècle. Novéant sur Moselle (57)

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Denis Jacquemot (2024)

Introduction
tableau synoptique

Forge Haute de Novéant (chronologie)
Forge Haute : visite de 1857
Forge Haute : visite de 1857 (suite)
Forge Haute : témoins du passé
Forge Haute : témoins du passé (suite)
Forge Basse de Novéant (chronologie)
Forge Basse : visite de 1857, la minière
Forge Basse : visite de 1857, l'usine
Forge Basse : témoins du passé

 

FORGE BASSE DE NOVEANT

 

Témoins du passé.

 

  • Galerie (Mine de la salamandre).

 

 

 

Longue aujourd'hui d'une centaine de mètres, elle pénètre dans la côte en suivant un azimut de 283°. Elle est entièrement rectiligne jusqu'à l'éboulement terminal causé par un effondrement de la voute. Cet endroit correspond également au début de la partie boisée. Poutres et planches ont été dégagées lors d'un sondage dans la trémie terminale.

 

 

A 62,50 m de l'entrée, un départ est visible dans la paroi de droite. Il s’agit sans doute de l’accès à la base du puits n°1.

Au niveau du terminus actuel, un autre départ de galerie est visible en paroi droite. Est-ce le départ d’une galerie qui se dirigeait le puits n° 4. En effet, si l’on en croit l’élève ingénieur M. Julien, à la base de ce puits, il y avait 2 galeries : une rejoignait la galerie principale et l’autre se dirigeait vers Ancy.

Nous avons pu progresser d'une vingtaine de mètres au-delà de la trémie en rampant au-dessus de la couche effondrée.

A noter qu’en 2020, dans le cadre d’un inventaire des murs en pierre sèche sur la commune de Novéant, un relevé exhaustif de la faune et de la flore sur la paroi extérieure de l’entrée de la mine a été effectué par le Parc Naturel Régional de Lorraine.

 


Trace de l'emplacement des traverses qui soutenaient les rails du chien de mine. Ph. D. Jacquemot.

 

 


Eboulement terminal.
Détail du coffrage au plafond. On remarque, sur la droite de la photo, l'amorce d'un départ de galerie vers le puits 4.
Photo D. Jacquemot

 

 


A 62,50 m de l’entrée départ vers la base du puits n°1

 

 

  • Vestige d'un puits de recherche.

 Toujours d'après les descriptions de M. Julien, au moins 4 puits ont été creusés afin de connaître avec précision la localisation des filons de minerai. Ils devaient ensuite servir à l'aérage de la mine.

Lors du creusement des puits, deux filons ont été trouvés (Banc 1 et banc 2). C'est le banc n° 2 qui a été exploité. Sa hauteur était de 1,50 m à 1,80 m.

En surface, seules les traces d'un puits ont été retrouvées avec certitude. Elles froment deux dolines superposées entourées de deux haldes composées de terre grise et de fragments de marnes.

 

  • Limites de concession.

En plus de la borne « N2 » qui est commune aux concessions des deux forges, une autre borne « N » a été trouvée. Il est envisageable de la rattacher à la concession dite « de Novéant ». (Coordonnées GPS N 49°03886 E 6°03534).

Au cours des prospections, deux bornes gravées « PF » ont été localisées. Peut-on les prendre en compte comme limite de la concession et interpréter ce « PF »« Puricelli Frères » ? C’est une possibilité mais sans certitude. (Coordonnées GPS. PF 1 : N 49°03022 E 6°03696. PF 2 : N 49°03197 E 6°04432).

 

 

 

 

  • Plan automoteur.

Il ne reste rien du plan automoteur qui servait à descendre les wagonnets chargés de minerai vers l’usine de la Forge Basse. Il suivait la pente du terrain. A ses deux extrémités des arcades soutenaient les poutres du plan. Il y avait 18 arcades sur la première partie, espacées de 1 mètre chacune.

Sur son parcours d’une longueur de 575 m, pour conserver une pente régulière, il a fallu surcreuser le sol par endroit. C’est en effectuant ces travaux, que les ouvriers de l’époque ont mis au jour l’aqueduc gallo-romain qui n’était pas enfoui très profondément à cet endroit.