Mines et Forges au XIXe siècle. Novéant sur Moselle (57)

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Denis Jacquemot (2024)

Introduction
tableau synoptique

Forge Haute de Novéant (chronologie)
Forge Haute : visite de 1857
Forge Haute : visite de 1857 (suite)
Forge Haute : témoins du passé
Forge Haute : témoins du passé (suite)
Forge Basse de Novéant (chronologie)
Forge Basse : visite de 1857, la minière
Forge Basse : visite de 1857, l'usine
Forge Basse : témoins du passé

 

Témoins du passé (Suite).

 

  • Galerie du terrain de foot .

Lors de la réfection du terrain de foot, en 2006, une galerie a été mise au jour. D'orientation nord/sud, elle était pénétrable sur 8 mètres et présentait une pente de moins 5° vers le sud.

L'appareillage est constitué de moellons recouverts d'un mortier grossier. Par endroit, la voute est cimentée et présente des traces de coffrage. Elle se termine au sud sur une trémie constituée de déblais de la démolition de la forge (briques réfractaires...).

Son utilisation reste hypothétique.

 

 

 

  • Puits du Rudemont .

Coordonnées GPS : N 49°01733 E 6°03455.

La date de son creusement est inconnue. Plusieurs hypothèses :

  • Traditionnellement, avant de foncer une galerie, on perçait un puits de recherche pour localiser en profondeur la couche de minerai à exploiter. Par la suite, ce puits servait à l’aérage des travaux souterrains. Hypothèse séduisante donc de rattacher ce puits aux travaux préliminaires de la Forge Haute... mais pourquoi percer ce puits si loin de l’usine (environs 700 mètres à vol d’oiseau) et surtout pourquoi si haut en altitude (296 m) ? Dans la concession voisine des frères Puricelli, la galerie d’exploitation s’ouvre à la cote 260 m (plus ou moins le niveau de la couche de minerai) et les puits vers 265 m et 270 m, encore dans la pente et relativement proche de l’entrée. L’élève ingénieur Julien, décrit un puits de recherche dont il dresse la coupe en 1857 (Cf. figure 10. Page 19). Sa profondeur était de 66m et sa stratigraphie semble confirmer l’hypothèse des travaux préliminaires. Mais il le situe à 200 m de l’entrée de la galerie... il y a là une incohérence, cette distance est trop faible par rapport à la localisation du puits du Rudemont.
  • On est en présence de travaux de recherches effectués plus tardivement, sous l’occupation allemande.

La première hypothèse reste la plus vraisemblable.

Le 10 septembre 1980, La société Sacilor-Lormines envoie un courrier à la mairie de Novéant pour annoncer son prochain abandon de la concession Katharina. Elle demande s’il existe encore des puits sur cette concession. Réponse négative de la mairie, le 22 septembre 1980.

On peut donc admettre que ce puits avait servi de sondage pour rechercher la stratigraphie du secteur. Il avait une profondeur de 66 mètres et devait servir ensuite à l'aérage de la mine. Mais la galerie n'a sans doute jamais atteint son aplomb.

Aujourd'hui, sa profondeur n'est plus que de 20 mètres.

A -16 mètres, une galerie longue de 3,18 mètres s'ouvre dans une des parois et se termine sur un front de taille. La profondeur à laquelle elle s'ouvre exclut l'hypothèse d'une galerie de recherche. Peut-être a-t-elle servi d'abri pour les ouvriers lors du creusement du puits et/ou d’un endroit où entreposer le matériel.

C’est un témoin à sauvegarder impérativement.

 

 


Puits du Rudemont. Photo prise vers -10 m, en regardant vers le haut. Photo D. Jacquemot.

 


Front de taille de la galerie s'ouvrant sur une paroi du puits, à – 16 m de la surface. Photo D. Jacquemot.