Mines et Forges au XIXe siècle Novéant sur Moselle (57) Denis Jacquemot (2024) Résumé des différentes recherches sur le terrain et de l'exploitation d'archives : Ecole des Mines de Paris Archives nationales, départementales et communales
Au cours du XIXe siècle, la consommation de fer et de fonte ne cesse d’augmenter. L’exploitation des mines de fer en Moselle connait un essor fulgurant. A l’époque, on a même surnommé la Moselle « le Cléveland de la France ». Le secteur d’Ars sur Moselle et de Novéant n’est pas en reste et les demandes de concessions et de constructions d’usines à fer affluent. La voie ferrée Paris Metz Sarrebruck est en voie d’achèvement et sera opérationnelle en 1852. Ce qui incite industriels et investisseurs à se partager le secteur, partout où le filon affleure. Certains font faillite, d’autres revendent les concessions sans même les exploiter. A Novéant, la proximité du chemin de fer est un atout majeur. Malgré la faible teneur en fer du minerai local, deux forges dotées de hauts fourneaux et de machines à vapeur vont s'établir dans le village : la Forge Haute, située à l'emplacement de l'actuel lotissement de la Forge et la Forge Basse qui se trouvait à côté du pont suspendu, sur la rive gauche de la Moselle. En 1859, 200 ouvriers travaillaient aux forges de Novéant. La pauvreté du minerai obligera rapidement la Forge Basse à cesser son activité, en 1864 et transfèrera ses équipements à Liverdun. Quant à la Forge Haute, dès 1861, elle fera venir le minerai des mines de Nancy, Pompey et Marbache.Elle fermera avant le début de la première guerre mondiale. La fièvre du fer qui s’est emparée de la région n’a duré, à Novéant, qu’environ 70 ans. Durant cette période, deux élèves ingénieurs de l’Ecole des Mines de Paris sont venus visiter les forges de Novéant. En 1857, M. Julien s’est rendu sur les deux usines. En 1869, M. A. Olay a visité la Forge Haute, l’autre ne fonctionnait déjà plus. Leurs mémoires de voyage sont des témoignages uniques sur ce patrimoine minier et industriel. Guy Thuillier a réalisé en 1962 un ouvrage sur ces mémoires de voyage, consultables à l’Ecole des Mines de Paris : « A la fin de leur deuxième et troisième année d’étude, les élèves ingénieurs étaient tenus d’effectuer un voyage en Europe. Les comptes-rendus de ces voyages sont conservés à la bibliothèque de l’Ecole des Mines. »
« Ces mémoires ont une valeur très inégale suivant le caractère, le talent et le courage des élèves. Cependant, ces travaux sont presque toujours très minutieux, très méthodiques, illustrés de croquis et de plans… Pour les petites usines visitées au cours de ces randonnées et aujourd’hui disparues, la source pourrait même être unique. »
Tableau synoptique :
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