Parc national du Sarek

Laponie suédoise

(20 juillet au 2 août 1993)

Bernard Brighi
Didier Thon
Honoré Moscardo
Denis Jacquemot

 

 

14 jours de randonnée dans le parc national du Sarek... ça se mérite un peu : un parc national en Suède, c'est un espace où la nature est totalement préservée. Aussi, on n'y trouve ni sentier, ni pont, ni refuge, ni balise, ni ravitaillement.

Ca veut donc dire 14 jours d'autonomie complète... On dit, là-bas, que si vous partez randonner dans le Sarek et que votre sac pèse moins de 20 kg c'est forcément que vous avez oublié quelque chose !

Cartographie : Fjällkarten 1/100 000 Sarek 28H

Bibliographie : (Il existe de nombreuses doc sous forme d 'articles dans des revues)

- Sarek, Mythe et réalité Doc en français. Ed. du parc National
- "L'homme du Sarek". Roman de Lennart Hagefors.

 


je pense qu'on n'avait rien oublié...

 

Le journal qui suit a été écrit au jour le jour. Il est accompagné de photos à la qualité quelque fois un peu médiocre : ce sont des diapos scannées... eh oui, en 1993.... c'était avant la révolution informatique. Certaines diapos vieillissent mal et les couleurs s'estompent. Photoshop est passé par là !

Belle aventure en tout cas ! Quatre sommets ont été gravis lorsque les conditions météo étaient favorables ce qui n'a pas souvent été le cas :

Spika (1976m)
Gavelberget (1819m)
Sjelmatjakka (1724m)
Apartjakka (1914m)

 

Lundi 19 juillet

22h10

12°04 Alt: 420m

 

Camp 0 : au pied du barrage de Nueva (rive droite). On a mené la voiture jusqu'à ce barrage près de Suorva (NW de Vietas qui est une des portes Nord du Sarek).

Les derniers préparatifs, le partage de la bouffe...

 

Vent frais, nuages noirs et bas. On a reconnu à vue le passage pour demain : montée vers un petit col à travers une végétation dense de petits bouleaux : faudra voir sur place, la marche sera-t-elle aisée ? Le cheminement évident ? Le temps ? Les nuages noirs de ce soir sont bien bas… les sacs ne sont pas encore faits…

Et avant ça, depuis samedi vers 5h30 au départ d’Ottange, je me souviens bien des 2200km et des 14 heures de bateau. Je me souviens bien de Kiel bien calme et de ma gourde oubliée sur le parking. Je me souviens bien de l’arrivée à Göteborg dans le brouillard avec ses sentinelles sur le devant du port : petites îles phares, vieux bastions et grues désossées.

 

Je me souviens bien de la traversée de la Suède sur la 45 (inlandsvägen) : 1000km de forêts… Je me souviens bien de Jokkmokk, village lapon au design suédois et du pique-nique dans un petit square fleuri et calme. Je me souviens bien des derniers 90km sur une route « ondulée » pointée droite vers les nuages noirs et les croupes enneigées : les portes du Sarek ! Je me souviens bien du dernier café !

 


Baignade dans un lac juste sur le cercle polaire arctique