Chemin : bande de terre sur laquelle on marche à pied . Milan Kundera
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Le voyageur demande le beau temps, le paysan demande la pluie, et les dieux hésitent. Lao Tseu
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Longtemps je me suis fait de la vie une exigence de parcours. Rien ne fut donc plus précieux pour moi que les voyages puisqu’ils avaient potentiellement cette force : celle de faire jaillir le neuf, le virginal des filles, l’inouï. M’offrir plus que l’univers humain : le Divers ! Pendant des années, je me suis abreuvé de différences. Puis progressivement, j’ai senti que ma fraîcheur déclinait. À mesure des rencontres bien sûr, dont rares devenaient celles qui me touchaient au vif. Mais en vertu aussi, et plus intimement, de ce sentiment que les bonds hors de moi qui avaient si longtemps fait mon charme, disons-le, s’atrophiaient. Et qu’au fond, à ceux que je croisais, je demandais de m’émerveiller tandis que moi, passif, en attente, tel un poussah de fate engeance, j’avais perdu jusqu’à la soif du divers. J’étais un nomade, certes et toujours. J’en exhibais, sur mon pull d’arlequin, les preuves. J’avais toujours au creux des lèvres quelque histoire torse rapinée en village. Mais dans mon esprit, je ne voyageais plus. Je me répétais. Je redondais, au lieu de vagabondir. J’étais devenu comme une outre qui attend d’être remplie et qui se vide devant le premier seigneur. Alain Damasio. La horde du contrevent.
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Ma bohème Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées; Mon unique culotte avait un large trou. Et je les écoutais, assis au bord des routes, Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Arthur Rimbaud (Cahier de Douai. 1870)
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Ah ! donnez-moi le vent du soir sur les prairies, Et l'odeur du foin frais coupé, comme en Bavière Un soir après la pluie, sur le lac de Starnberg. Valery Larbaud. (de « Le vent du soir » par Jean d'Ormesson)
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Le soleil n'est jamais si beau que le jour où on se met en route. Jean Giono
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La prudence est une vieille fille riche et moche que courtise l'impuissance. William Blake
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