28 juillet. Lever 6h30, départ 8h.
Deux heures de montée au milieu des moraines du glacier qui dévale du Tirokwa Peak. Au fur et à mesure qu'on prend de l'altitude, la vue file de plus en plus loin, c'est géant ! Mais la progression sur les plaques de neige est pénible. On s'arrête un peu en-dessous d'un col pour une pause casse croute sur un rocher planté au milieu du désert blanc.
Retour au camp dans un rythme d'enfer en surfant sur des éboulis. Belle vue sur le Crater Lake et son glacier. Les chevilles me font toujours mal... Au menu ce soir, soupe, pâtes, mimolette et viande des grisons. Un thé vers 6h qu'on prendra sous la tente, il pleut !
29 juillet. Journée repos sur les rives de la Weasel (camp 7). Les blocs qui parsèment le fond de la vallée présentent tous de beaux phénomènes d'éolisation. Polis, burinés et brillants... ça doit souffler fort dans le coin ! Quelques photos de fleurs et aperçu deux faucons gerfaut dans la falaise qui domine le camp. Vers 17h, on déplace le camp qu'on va installer sur un replat herbeux qui domine la moraine, en rive droite. Au programme de demain, remonter le glacier vers The Gardians. Soupe, pâtes, café et tête de moine. 30 juillet. 7h du matin... on est dans une purée de pois complète. Impossible de monter vers les Gardians qui semblent bien protégés. Belle approche d'un couple de renards aux abords du camp. Peu farouches, ils laissent toutefois une distance de sécurité entre eux et nous. Une aile de chouette harfang traîne dans la moraine... 10h30, départ d'une sieste jusque midi alors que Bernard et Didier partent à Overlord rechercher un dépôt de nourriture qu'on y avait laissé. Quelques photos de fleurs. Vers 16h, on monte dans la moraine pour une vue sur le glacier et l'imposant Turnwearther. On pense bien, demain, s'approcher des Guardians. 31 juillet.
Lever 7h30 et le temps est au beau. Petit déj habituel, 50g de muesli, 1 vitamine C, 1 café, 3 galettes Gerblé avec du miel, 1 nouveau café et 2 tranches de Wasa avec du miel ! On remonte la moraine reconnue la veille et on prend pied sur le glacier qui s'étend devant nous, superbe. En rive gauche du glacier, une langue de neige grimpe vers un col qui nous permettrait de sortir du cirque. 11h30, on chausse les crampons. Trois heures de montée avec le passage de quelques crevasses (dont une où Didier s'est fait peur) avant d'arriver au col.
Petite pause avant d'entamer la dernière tirée au milieu de blocs puis c'est le sommet du Gauntlet Peak, atteint à 16h. Grandiose : la mer, le fjord, la vallée, d'autres vallées, des sommets, des torrents, des moraines... tout ça rien que pour nous ! Les pieds en marmelade mais la tête dans les étoiles.
Redescente sans trop de problèmes (à part mes chevilles...) et arrivée au camp vers 20h15. 12h de course quand même !
22h, au lit où je croque mes deux derniers bonbons à la menthe. Plus de tabac depuis hier soir !! 1er août. Petit dèj traditionnel et tranquille puis cueillette de thé du Labrador. On replie le camp et on en route vers Overlord sous un vent bien froid. Vacation radio avec Pangnirtung, on aura un bateau ce soir. Il arrive avec la marée, vers 19h. Séance de thé sur la plage, cigarettes, ambiance...
Un trajet en bateau de 1h30 pour rejoindre Pangnirtung. Féerique de se faire transporter sur le fjord limpide.
Encore le temps de s'offrir quelques gâteries à la Coop (chocolat, petits gâteaux et tabac...). La tente est dressée dans un endroit un peu aménagé à l'écart du village (plate forme, tables et coupe vent). 2,3,4 et 5 août.
On a quatre jours devant nous avant l'avion. Le temps va se dégrader... Aujourd'hui beau temps froid mais ensuite ce sera pluie et brouillard.
Visite dans la maison du Auyuittuq National Park avec un montage audio surprenant, des extraits d'un film de James Bond (L'espion qui m'aimait) qui a été tourné dans le secteur, au Mont Asgard ! Les trois boutiques de Pang n'auront plus aucun secret pour nous, la Coop, le N.W. Enterprise et le Norherm. Achat de quelques souvenirs dont une pirogue en os de caribou acheté à un gamin. De longues pauses au J.R. snack avec son café et ses frites...
On sympathise avec un suisse de Lausanne et un pêcheur de Québec qui partage volontiers ses ombles de l'arctique.
6 août. Jour de départ. La tempête a soufflé toute la nuit. Lever à 7h et rangement des sacs en catastrophe, affaires mouillées, vent, pluie et brouillard. A 9h30, on est à l'aéroport avec un dernier passage au snack et des frenchfries with cheese... A 11h, on entend l'avion faire trois passages au-dessus de nous mais le brouillard trop épais l'empêche d'atterrir. Il repart sur Iqualuit. Il reviendra en début d'après midi pour nous emmener à Montréal...
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