Marc : "Nous voilà réunis sous cette voute étoilée qui nous est commune. Et ce qui nous lie là à cet instant c'est l'amitié. A 60 ans, j'ai eu envie de retrouver ici dans un bateau-cabane, la même cabane, esprit de l'enfance des amis pour être pendant deux semaines en dehors du temps, hors de cette société qui s'emballe, qui nous dévore, pour ralentir, se retrouver au calme. Quelques jours devenir les rois du monde. Des rois sans pouvoir autre que celui de jouir du temps, des échanges, de la mer des Caraïbes, des paysages, des gens et du rhum aussi sûrement... au rythme lent du vent dans les voiles. Un morceau d'éternité..."


Un morceau d'éternité...


au rythme du vent dans les voiles.

Marie (Anse noire) : "La baie est sauvage avec ses deux rives couvertes de végétation descendant jusqu'aux petites falaises de roches sombres. Au fond, une plage de sable noir, un ponton, quelques habitations que l'on devine, des palmiers. En arrière plan, un étagement de mornes verdoyants. Un petit paradis !"


L'Anse noire.

Béa (Anse noire) : "La mer est très calme, peu de bateaux à l'horizon. C'est peut-être la raison pour laquelle les tortues se montrent particulièrement à cette heure matinale et ne cessent de nous ravir. Quelques pélicans font du ras de mer à proximité de notre embarcation."

Steph (St Pierre) : Les bébés marins ont un baptême, aujourd'hui. Baptême de plongée ! Nous serons maternées pour cette lente descente vers les profondeurs (3,5 mètres...) au creux des rochers habités de mille espèces vivantes qui dansent sans cesse au rythme de l'eau. On s'invite à ce bal dans les bouquets de hautes herbes où butinent des petits poissons jaunes, la bouche en cul de poule.

José Maria de Hérédia (récité de mémoire par Marc) :


"Les ajoncs éclatants parure du granit
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume.
Au loin, visible encore par sa barre d'écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.
A mes pieds c'est la nuit, le silence, le nid se tait.
L'homme est rentré sous le chaume qui fume,
Seul l'angélus du soir ébranlé dans la brume
à la vaste rumeur de l'océant s'unit.
Alors comme du fond d'un abîme, des sentes, des landes, des ravins,
montent les voix lointaines de pâtres attardés ramenant le bétail.
L'horizon tout entier s'enveloppe d'ombre
et le soleil mourant sur un ciel riche et sombre
ferme les rayons d'or de son rouge éventail."

 


Le Mont Pelé.

Didier (Mont Pélé) : "Tu vas à la Martinique, tu vois pas la montagne, t'as loupé ton voyage ! Et ben, moi je dis que c'est des conneries car j'ai abandonné et mon voyage est super ! Le temps est clément, pluie, nuages, on s'équipe. Une marche, deux marches... 2018 marches, Béa m'attend. Le reste de la troupe, tels des colibris à longue queue, s'envole. Je suis explosé et c'est en bas qu'on attendra le retour de nos vaillants randonneurs. Seuls Denis et Steph atteindront le Chinois (1395m). Fougères arbustives, fleurs rouges, blanches, carnivores, colibri bleu, oiseau siffleur, buses. Bravo à la grande dame, respect !"

 

Lolo (St Pierre) : " Nous sommes samedi et c'est jour de marché. Tout le monde sur le pont et les tâches se répartissent. Corvée d'eau pour refaire le plein des réservoirs du bateau et détour dans le marché où chacun fait ses dernières emplettes, souvenirs en artisanat local, superbes madras chatoyants, paréos lumineux, épices et autres redresse-zizis et des accras de morues pour l'apéro."

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