ETAPE 13. Dimanche 31 juillet. De Gemünd à Dasbourg Pont.

Asc. 660m Desc. 685m T. 7h30

 

Pas la grande forme, ce matin. Je me réveille dans le brouillard qui couvre le fond du ravin. Il palpite là en bas, monte, descend... ne sait pas ce qu'il veut. Mais ne s'attardera pas et laissera un ciel couvert et quelques averses. Je me traîne toute la journée. Faut dire que cette étape n'est pas terrible, alternant tronçons de la N10 et sentiers qui ne font que monter et descendre au gré des vallons qui viennent se greffer sur l'Our.

 

 

Je shunte la grimpette vers Wahlhausen. Je me perds un peu dans à Obereisenbach. Le balisage me semble bizarre et la montée vers la chapelle sur un sentier peu fréquenté aurait pu être évitée.

A Darsbourg Pont, l'épicerie de la station service n'a rien à m'offrir comme provisions. Je me rabats sur un croque monsieur et une part de gâteau à la fraise au bar d'à côté. Ce sera au moins ça que j'aurai mangé aujourd'hui.

 


L'Our après Darsbourg Pont.

 

A partir de Darsbourg, on quitte enfin la N10 et l'Our se fait plus sauvage. Il n'y a plus qu'elle et le sentier pour occuper le fond de la vallée. Mais je suis cuit pour vraiment apprécier. Les pentes sont abruptes et je peine à trouver un endroit plat pour poser la tente. Une hêtraie sur une ancienne terrasse de l'Our et je laisse tomber mon sac. Je pars pour une sieste de deux heures !

 

La nuit sera bonne !


ETAPE 14. Lundi 1er aout. De Dasbourg Pont à Burg Reuland.

Asc. 680m Desc. 510m T. 8h10

 

 

Hier, bivouac dans une hêtraie, aujourd'hui, ce sera une sapinière.

Frisquet, ce matin. Je vais marcher une bonne partie de la matinée avec le sweet. Parcours très agréable, le long de l'Our dans sa partie la plus sauvage.

 

 

Rythme de croisière, tout baigne ce matin. J'arrive au camping de Tintenmille en même temps que le boulanger ! Je fais la queue à côté de quelques vacanciers... rigolo comme ambiance. Certains sont encore en pyjama moi ça fait déjà deux heures que je marche. Mon sac se charge d'une boîte de pâté et de deux croissants que je préfère manger un peu plus loin.

 


Je passe la frontière et me fais prendre en photo devant un mémorial en souvenir du Traité de Rome.

 

Me voilà en Belgique où je retrouve les balises rouges et blanches. Le balisage est un peu plus aléatoire ou bien c'est moi qui m'étais habitué à la facilité. Toujours est-il que je me paye la montée d'un chemin de croix pour me retrouver à mon point de départ... et plus loin, après le Saut du chevalier, je m'interroge devant deux balises contradictoires ! Je quitte la vallée encaissée de l'Our pour gravir un plateau où j'atteins le point culminant de mon parcours, 500m !

J'alterne terres cultivées, prairies, forêts et vallons. Encore une autre sorte de paysage.

 


Peu d'endroit sympa pour le bivouac. Je me pose dans une petite sapinière.


ETAPE 15. Mardi 2 aout. De Burg Reuland à Sankt Vith.

Asc. 315m Desc. 300m T. 6h20

 

Réveillé par le bruit de la pluie sur la tente. Je replie le camp rapidement et affronte la bruine vers 6h20. Je croise une troupe de scouts fantomatiques qui marchaient comme des automates, tirant la gueule... je dois être pareil !

Arrivée matinale à Burg Reuland. Une lumière... c'est la boulangerie qui est ouverte et propose même des cafés. Endroit bien accueillant et il y fait bon.

 


Burg Reuland.

 

Après une brève accalmie, la bruine se transforme en vraie pluie. ça fait plic plac dans les flaques et schlouf schlouf dans mes godasses... De plus, le balisage est discret et avec la capuche sur les yeux, faut être attentif.

 

 

Halte forcée dans un abri entre Schirm et Braunlauf. ça devient problématique... je ne sais pas trop quoi faire. J'en profite pour sortir le réchaud et me faire un thé, histoire de me réchauffer. Cet abri est vraiment trop petit et pas très confortable pour y rester. Pas d'autres solutions que d'avancer... on verra bien ! Quoi ? J'en sais rien !

 

 

ça ruisselle sur le macadam, mon pantalon trempé pendouille sur mes godasses. J'arrive à Braunlauf et vois passer un car... je me réfugie sous l'abribus, au milieu du village désert où ne s'activent que quelques tracteurs. Je vais y rester 4 longues heures en attendant le bus et espère joindre un bourg un peu plus grand avec une possibilité de couchage. C'est une femme qui conduit le bus de 16h29. Elle me raconte toute la vie du coin. Elle propose de me conduire à Sankt Vith et, de là, peut-être chopper un car pour Vielsalm. Mais y en a plus aujourd'hui, le prochain, c'est demain matin ! "Y a plus que l'hôtel" me dit la conductrice bien sympa !

Une "suite parentale" (!) est libre... grande classe. Douche, séance de séchage de la tente qui laisse tomber une quantité d'aiguilles de sapins que j'essaierai tant bien que mal de faire disparaître...

Journée un peu galère et qui se termine pas trop mal, finalement.