J1. Mercredi, 2 aout. 20km. 6h. Quelques courses au Lidl de Wissembourg et je laisse ma voiture sur un parking gratuit, derrière la gare. Juste après quelques minutes de marche, je passe devant une terrasse bien accueillante et je m'offre une petite bière avant de quitter la bourgade. Et c'est parti d'un pas vaillant (si ! si! au moins au début...) jusqu'au sommet de la "butte de Scherhol" et son bel abri du Club vosgien. Mais c'e n'est pas encore l'heure de poser le sac. Je fais le plein d'eau au col du pigeonnier (robinet accessible à côté du refuge fermé du Club vosgien). Une photo de la sculpture du randonneur et j'ai les mêmes hésitations pour trouver la suite du chemin qu'il y a deux ans en arrière, avec Théo. J'enchaîne les deux villages de Climbach puis Petit Wingen. Quatre litres d'eau en plus dans le sac... ça se sent ! Un moment, je pense en avoir trop pris d'un seul coup... mais non ! Je vais consommer énormément aujourd'hui et le soir je me rendrai compte que c'était même un peu juste ! Col du Litschhoff et sa cabane où on avait bivouaqué en 2015. Cette année, je décide de pousser jusqu'au col du Schlossberg mais je n'y trouve pas vraiment de coin sympa pour poser la tente. Je monte donc jusqu'à la ruine du Loewenstein. Même constat, pas top pour la tente ! J'enquille donc la descente vers le château du Fleckenstein en choisissant "le sentier des roches" en espérant y trouver quelques replats accueillants. Il y en a mais c'est carrément sur le sentier... tant pis, je monte la tente juste à côté d'une belle pierre qui servira de table. Et ça permettra d'alimenter les conversations avec les randonneurs qui redescendent.
Petite sieste et vers 19h je me mets en quête de 2 géocaches qui traînent dans le coin, dont une qui relate une belle légende. J'en profite aussi pour monter au château du Hohenbourg qui vaut vraiment le détour. Avec la lumière rasante du soir, le grès flamboie. J'ai toujours aimé ces châteaux troglodytes... où le bâti se mêle au rocher. On ne sait plus qui est qui ! Le tout agrémenté de vieilles rambardes ou escaliers en fer qui datent d'avant les normes de sécurité de notre époque frileuse. C'est une ambiance terrible et des coins à bivouac d'enfer. J2 jeudi 3 août 2017. 28km. 9h40. D+ 1015m D- 975m. (orage puis éclaircies puis soleil).
Vers 6h du matin, un petit orage me réveille. J'attends sagement dans mon sac de couchage que ça se calme un peu. Finalement, ce ne sera vraiment pas méchant mais le protège sac sera quand même de sortie. Le soir, j'aurai même droit à un grand ciel bleu sur lequel se détachent des pins gigantesques... on se croirait dans le sud... Descente matinale sur le Fleckenstein où des charbonniers s'affairent autour de deux meules fumantes. Voilà donc l'explication du nuage que je voyais hier soir et de l'odeur particulière que le vent m'apportait de temps en temps. Je leur prends un peu d'eau. L'homme à qui je me suis adressé m'explique tout le processus (hêtre coupé au mois de décembre...). on discute un peu et je reprends la route.
Halte casse croûte au château de Froensbourg. Je le connaissais déjà et il fait partie de ceux que je préfère pour l'ambiance qui s'en dégage. Tentative loupée de sauver une couleuvre à collier tombée dans une citerne. Elle se dressait de presque toute sa hauteur, appuyée contre la paroi. Mais je n'ai rien pu faire pour elle. A chaque fois que je la prenais, elle arrivait à s'enfuir et à se cacher sous les feuilles. J'aurai essayé ! Un peu avant le rocher des bohémiens, je monte sur la crête pour rechercher une cache sur Almenfels. Beau rocher ruiniforme qui dégage un bel abri sous roche et des tables en surplomb. Arrive le château du Wasigenstein puis arrêt à le fontaine de Obersteinbach. Petite pause sur le banc d'à côté et je refais le plein d'eau d'une seule de mes bouteilles car je sais une auberge qui m'attend un peu avant le château du vieux Windstein et je savoure d'avance la bière que je ne vais pas manquer... En attendant, je songe à l'endroit où terminer cette étape. Ma tente a été repliée mouillée, ce matin... je viserais bien cette cabane signalée après le col de Borneberg, mais ça fait un peu loin. Possible de viser alors les ruines après l'auberge... on verra. Bonnes grimpettes et plusieurs cols avant la descente sur l'auberge tant attendue... bin, non ! Elle est fermée et n'ouvre que les vendredis et les week-end ! Et maintenant, je fais quoi ? Il me faut de l'eau et le projet de planter la tente au Château neuf de Windstein tombe à l'eau. Je prends la route pour essayer de trouver une maison et y quémander un peu d'eau... pas grand monde dans ces villages ! Finalement une ampoule brille derrière une fenêtre et je frappe à la porte. Un homme bien gentil me propose même de la grenadine ou des fruits. Comme toujours, dans ces cas là, je décline l'invit, trop content de récupérer de l'eau. Le luxe !! Finalement, je peux tenter l'abri après le col de Borneberg mais la dernière grimpette aura raison de moi. Je Je laisse mon sac près d'une pierre à cupules et je file par acquis de conscience voir cet abri, il n'est qu'à 20 minutes... sait-on jamais ? Bin, non ! ça ressemble plus à une baraque de cantonnier plantée au bord d'une route. Je retourne donc à ma pierre à cupules pour y couler une soirée bien tranquille.
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