J3 vendredi 4 août 2017. 20km. 7h30. D+ 650m D- 765m.

 

Montée au Grand Wintersberg surmonté de sa tour donjon, haute de 25m. Un escalier en colimaçon permet d'accéder au sommet avec une superbe vue sur la houle verte qui vient se fracasser sur la plaine d'Alsace.

Un phare en pleine montagne ! ça me rappelle l'histoire que j'avais imaginée, celle d'un phare en haut d'une montagne où vivait un vieux qui avait pour mission d'y allumer un énorme brasier, tous les soirs. Pourquoi ? Il ne le savait pas... il avait remplacé quelqu'un qui le faisait avant lui et qui lui même avait pris la place d'un autre gardien de phare. La mission était claire, il fallait que le phare brille tous les soirs dans l'attente d'un vaisseau qui viendrait... La fin reste à imaginer.

Détour par le camp celtique qui domine Niederbronn. On se croirait sur celui établi au début de la vallée de Chamonix.

Long détour dans Niederbronn... pour forcer les randonneurs à fréquenter le centre ville ou pour éviter la traversée de la voie de chemin de fer ? Je n'en sais rien... mais je fais un tour dans un petit supermarché pour renouveler mon stock et dans une boulangerie pour du pain et du plaisir.

Montée longue mais régulière vers le château (eh oui, encore un !) de Wasenbourg et ses étranges colonnes romaines redressées et réagencées suivant l'inspiration du moment. Le château vaut le coup d'oeil.


Château de Wasenbourg.

Longue tirée sur les crêtes avec un arrêt à la "Place des sorcières"... encore une légende liée aux pierres à cupules et aux rigoles creusées dans le grès. Survivance d'un mythe qu'on a essayé vainement de camoufler derrière des croix et des églises.

J'ai décidé de faire un peu court aujourd'hui et de m'arrêter à la ruine du Grand Arnsbourg. Il n'en reste malheureusement pas grand chose, une échelle métallique qui gît au sol, un arrêté municipal qui interdit l'accès à la base des parois. Voilà comment vont finir ces équipements hors d'âge qui permettent encore de monter sur ces ruines ? C'est pourtant ce qui fait le charme de ces châteaux troglodytes et de ces rochers ruiniformes. Vivent les normes de sécurité !!

Sieste, grignotage, lecture... fin d'après midi classique. Et tant pis si la vue est un peu bouchée par les arbres. J'y suis, j'y reste.

 

J4 samedi 5 août 2017. 27km. 8h. D+ 660m D- 675m. (éclaircies, quelques gouttes)

 

Journée sans ruines ni cupules ! De longues tirées plus ou moins à courbe de niveau, ce qui explique le kilométrage parcouru.

Le cheminement sur ces chemins sableux ne demandent pas beaucoup de concentration et l'esprit peut vagabonder là où il le veut. C'est ainsi que je me rends compte qu'il file le plus souvent vers le passé ou le moment présent. Rarement vers demain ou alors pour se projeter vers des préoccupations basiques : où vais-je trouver de l'eau, où poser le camp ce soir, faut-il acheter de la bouffe ou puis-je tenir encore quelques jours... En tout cas, j'adore lui laisser carte blanche ! Et, comme d'habitude, le souffle de ma respiration se calque sur un air de musique, une chanson dont je vais essayer de retrouver les paroles. Ah, on ne s'emmerde pas quand on marche, il y a toujours quelque chose à faire !

Arrivé à vingt minutes de la Petite Pierre, je planque mon sac et file au village me boire une petite bière et acheter quelques menues provisions. La rue principale est un alignement d'hôtels du genre "troisième âge". Tourisme de retraité... Une seule petite épicerie de dépannage et une boulangerie qui vend aussi des glaces...

Retour au sac, je monte la tente et m'y enfile pour une séance liseuse et sieste.