Lundi, 12 août. 11h30 à 18h30. 7h. Les Vosges sont dans le brouillard et sous la bruine lorsque Steph et Philippe me laissent sur le parking, près du monument des démineurs, au col du Ballon d'Alsace. Je fais bonne figure quand je vois la voiture entamer son demi tour et que je me retrouve seul devant le sentier qui file et se perd dans une cotonnade humide... Et c'est reparti et ça fait du bien !
Je laisse tomber mes couches de vêtements au fur et à mesure. Le temps se lève et le soleil fait même de timides apparitions. J'enquille les balises rouges et blanches et retrouve les sensations maintes fois ressenties. Regarder ses pieds, le chemin, les courbes et les montées à venir. Avoir l'oeil sur les balises, les chiens qui se manifestent à l'approche des fermes et des villages, la fatigue de fin de journée, le temps qui s'écoule et les pensées qui s'évadent. Allez, mes belles ! C'est quartier libre aujourd'hui, prenez les rênes et allez où bon vous semble.
Première erreur d'itinéraire... je loupe le GR7 qui file à droite après la ferme de la Colline. Je trouve un peu par hasard la cabane de l'Alouette alors que je cherchais un endroit où poser la tente. Une cabane, une chaise, une table, un thé, une soupe et quelques copeaux de viande séchée des Grisons, une petite part de bonheur.
Belle étape sur les chemins vosgiens bordés de mûres qui commencent à être goûteuses. Je vais en faire une cure durant ces 24 jours de marche qui m'attendent. Juste un peu de macadam après le col des Croix où je m'arrête pour faire de l'eau et prendre une petite bière !
Mardi, 13 août. 7h30 à 15h30. 8h.
C'est bon de se réveiller dans une cabane. Tout est sec, à portée de main. Je prends mon temps pour plier bagage. Je laisse un petit mot dans le cahier mis à disposition par l'ONF et c'est reparti pour une belle série de chemins, de pistes forestières et un peu de macadam.
Les premières heures de marche sont toujours les meilleures. La forme est au rendez-vous et, pour peu que le soleil soit de la partie, les couleurs dopent l'esprit, la fraîcheur titillent vos muscles qui se réveillent tout doucement. Bien sûr, la rosée imprègne le cuir des chaussures mais le ciel bleu et la promesse d'une belle journée sont un heureux présage pour la suite.
J'atteinds Remiremont vers 15h et je n'aurai pas le courage de me taper la traversée de la ville jusqu'à un endroit de bivouac idéal. Ce sera donc hôtel, ce soir !
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