| page suivante |
L'ancienne voie romaine dont on ne voit pas le bout !!
Samedi, 17 août. 7h15 à 15h. 7h45.
J'abandonne provisoirement le GR 7 pour filer direct sur Provenchères, je n'ai plus d'eau. Personne en vue dans le village. La campagne est déserte, c'est pourtant samedi ! Ils sont tous partis au SuperU du coin... depuis que les épiceries ont mis la clé sous la porte...
C'est finalement dans une ferme, un peu avant Viviers le Gras que je trouve deux fermiers bien sympas. Bien sûr qu'ils me donnent de l'eau bien volontiers. Ils me proposent même du sirop ou du lait en direct du pis des vaches qui meuglent en attendant la trayeuse. C'est bien la première fois qu'on me propose du lait ! J'ai horreur de ça et je décline l'offre. On discute un petit moment. Ils sont curieux de ce que je fais. Un mirage passe dans le ciel... d'après les fermiers c'est à cause de ces avions qu'il n'y a plus de pluie, ils chasseraient les nuages (!).
Pourtant, un peu plus loin, je sortirai à nouveau le protège sac ! Et il me reste à me taper cette infame ancienne voie romaine, long ruban de macadam qui file tout droit. Je n'en vois pas le bout ! Ils ne connaissaient donc pas les virages, ces romains !
Je pose la tente un peu après Aureil Maison.
Dimanche, 18 août. 8h30 à 15h30. 7h.
La petite dépression météo qui planait au-dessus de moi semble s'être éloignée. Soleil et bonne chaleur sur le lieu du bivouac de cette nuit. La tente est sèche malgré les averses de la nuit. Je traîne un peu, je prends mon temps et quitte le camp vers 8 heures.
Coiffy le Haut.
Beau parcours, belles forêts et beaux villages. Comme Serqueux et ses curieux bancs monolithes posés devant chaque maison. J'apprendrai auprès de deux villageois que Serqueux s'appelait Sarqueu (de cercueil) et une ancienne carrière de grès produisait linteaux, abreuvoirs et bancs.
Les bancs de Serqueux.
Je débarque à Bourbonne les Bains, bien désert en ce dimanche après-midi. Je me pose à l'hôtel du Soleil.
Lundi, 19 août. 8h35 à 15h45. 7h15.
Avant de quitter Bourbonne, j'attends l'ouverture du supermarché pour compléter mes réserves. Je rencontre deux hollandais arrivés ce matin et qui vont suivre le GR7. Je les rencontrerai plusieurs fois par la suite.
Belle rencontre à Varennes sur Amance où je m'arrête près d'une famille attablée dehors, en fin de repas. Je demande de l'eau, on m'offre gâteau aux noix, café, un fruit. Rencontre sympa avec d'anciens habitants de Varennes et aujourd'hui dispersés aux quatre coins de France.
Chapelle de Presles, un endroit de bivouac comme je les aime ! Une grosse chapelle perdue au fond des bois et bâtie sur une crypte d'où jaillit une source qui glougloute dans la pénombre, une musique à nulle autre pareille !
