Mardi, 20 août. 7h30 à 15h. 7h30.
Petite erreur d'itinéraire et je loupe une bifurcation un peu avant Orbigny au Mont. Puis longue tirée au bord du réservoir de la Liez avant d'attaquer la montée sur Langres. Ici, on trouve de tout sauf des cartouches de gaz ! "Faut voir au Leclerc de Saints Geosmes"... C'est à 5 km quand même ! Je choisis donc de passer la nuit à Langres et me tape la route jusqu'à un Bricorama où je trouve du gaz mais uniquement en grand modèle. Un poids supplémentaire dans le sac mais je n'ai pas le choix !
Mercredi, 21 août. 6h55 à 14h20. 7h30. Belle journée, beau parcours, beaux sentiers, beaux lavoirs et égayoirs.
Première journée où le short est de sortie. Bivouac dans les bois. Les deux hollandais passent alors que j'en suis déjà au thé de fin d'étape.
Des pauses deci, delà ...
Jeudi, 22 août. 7h à 15h. 8h. De forêts en vallons, de petits villages en petits villages, j'arrive aux portes de Grancey le Château. Je pose à nouveau la tente dans les bois. Mais ce ne sont que parcelles en régénérescence et il n'y a pas beaucoup d'endroits dégagés. La tente sera montée un peu de bric et de broc. J'ai oublié mon couteau lors d'une pause... j'y tenais à celui-là. Il avait tout fait avec moi ! Je rachèterai le même à Lyon !
Vendredi, 23 août. 7h10 à 14h50. 7h30. Le ciel est rouge à l'horizon ce matin et un filet de brume court au-dessus des champs. Dans le fond des vallons, l'air est encore bien frais. Les pas s'enchaînent les uns après les autres. Tout est facile tôt le matin.
Première pause après 1h 1/2 de marche. Je fume une petite clope tranquille et les deux hollandais rencontrés à Bourbonne me ratrappent. On marchera ensemble jusque Avot. Ils pensaient prendre un petit déjeuner au resto du village qui est fermé. Je ne sais pas ce qu'ils font, moi, je continue. Les jours suivants, je les reverrai encore quelquefois au hasard des chemins. On se donne des nouvelles, pas de longs discours mais l'essentiel en deux ou trois mots et chacun repart de son côté.
Je ferai de l'eau au robinet devant la mairie de Poiseul. Un bel abri communal a été aménagé dans un ancien four à pain. Je jette un coup d'oeil sur le livre d'or... pratiquement que des "Compostelle", allemands ou hollandais... ça ne me donne pas envie d'y laisser une trace. Plateaux et vallons se succèdent toute la journée. On se croirait sur les Causses. Le paysage est fortement marqué par le relief de Côtes. Le calcaire est omni présent jusque dans ces magnifiques murs en pierre sèche comme à Grancey le Château et son magnifique ouvrage de près de 3 mètres de haut qui se poursuit sur une belle longueur. Ce mur est exceptionnel et j'imagine le temps qu'il a fallu pour l'édifier. Quel savoir faire !
Je pose la tente un peu avant la descente sur Tarsul.
Samedi, 24 août. 7h30 à 16h30. 9h. 9 heures de marche aujourd'hui. Mes réserves d'eau sont un peu juste pour la journée. Malgré tout, je fais le pari d'en trouver à Darois. Mais ce n'est pas la porte à côté... La recherche de l'eau est vraiment ce qu'il faut avoir en tête tout le temps. J'ai de quoi charger 3 litres d'eau mais il faut alors les porter.
J'avais misé sur la Fontaine de Jouvence mais tout est sec ! Ce n'est que sur le plateau de Darois que je trouverai une maison occupée et, ce coup ci, j'aurai même droit à un Coca bu en compagnie d'un couple sympa qui me l'offre à l'ombre d'une tonnelle. Une machine à pain rencontrée à la sortie d'un village... une baguette fraîche ! Je l'engloutirai avec un thé lorsque j'aurai monté la tente.
Mon GPS me fait prendre l'ancien tracé du GR7 après la Fontaine de Jouvence... bilan, deux grosses montées, une descente un peu casse gueule et des singles de vététistes, le genre de raccourci qui n'en n'est pas vraiment un !
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