Jeudi 20 juillet. (783m. 14°. Sous la tente, il pleut…)

 

 

Il a fait gris toute la journée et plus frais que les autres jours : c’est mieux pour marcher. Remontée le torrent du camp 4 vers le col en amont avec vue sur ce qui reste du lac (Syenitknold). Le glacier a du se fracasser dessus, il ne reste que ses traces sur les berges. Arrivée sur la grondante Tasingortatola qu’on va longer jusqu’à la langue du glacier Sydtunge qui vient mourir ici dans un univers aquatique et morainique. On y pose le camp 5.

 


Camp 5. Les deux tentes sont visibles, au premier plan.

 

21h25, à nouveau sous la tente après une sieste de deux heures et un repas dans l’abri sous roche. On se partage la bouffe pour un raid de 3 jours qui devraient pouvoir nous emmener au sommet du « 2200 ». On part léger…

Au programme de demain, si le temps le permet, s’approcher le plus possible du « 2200 », installer le camp 6 et, de là, tenter le sommet.

 

 

Vendredi 21 juillet. (883m… 100m de plus qu’hier et pourtant sans bouger d’un pouce. 14°)

Il pleut depuis hier ! On est resté dans la tente à attendre… somnoler, lire.

 

 

22h, le baromètre descend toujours !

Samedi 22 juillet.

Encore une journée passée sous la tente. Juste une rapide balade sur un promontoire au-dessus du Sydtop. Il n’y avait pas grand-chose à voir, à part le brouillard, des lambeaux de glacier sous un plafond bas, oppressant.

 

 

On est aux marches du Tretungegletsher et on attend que le ciel s’ouvre pour pouvoir s’y engouffrer. La voie du Tretung a l’air pourtant royale, toute de bleu tracée et zébrée de deux moraines.

Brouillard, galette de sésame, Pendule de Foucault, voilà le programme de la soirée.


Le 2200....

Dimanche 23 juillet. (1520m. 11° sous la tente)

 

 

Beau temps pour la remontée du Tretunggletscher : voie glaciaire sans problème si ce n’est sa longue monotonie jusqu’aux abords de l’inlandsis. Quelques difficultés pour trouver un emplacement de camp. En insistant un peu, on dégotte un balcon face au « 2200 », légèrement au-dessus du glacier.

 

 

L’horizon est blanc, plat, livide, tentant, inconnu et beau, d’où émergent les derniers chicots rocheux avant le grand nulle part.

Belle soirée.

 


Camp 6