Dimanche 30 novembre. Tagoudicht.

Arrivée un peu tardive à Tagoudicht On avait fait quelques achats de fruits et légumes pour donner à notre guide, Abdallah Thaleb (le même nom que le trou…).

On prépare les kits spéléos à l’abri du vent, derrière un mur. Ambiance hivernale, et on part en petite délégation vers l’Idr Thaleb.

L'entrée de l'Idr Thaleb

On équipe le trou sur de vieux spits et sur des renvois de sangles.
A la base du puits, parcours horizontal à travers de grandes salles (petite colonie de chauves souris). Ça se termine sur une étroiture super ventilée. Courant d’air frais qui fait du bien dans l’ambiance un peu chaude du trou. Une désob facile serait à tenter, bouchon d’argile à surcreuser sur une distance estimée à 1m. Toujours est-il que ce terminus est toujours celui décrit par les premiers explorateurs…

Equipement un peu "à la sauvage" du puits d'entrée...

Suée en remontant, caillante à la sortie… Mais l’équipe de marocains nous attendait avec un thé au thym, divin nectar !

Café, pain et beurre chez l’ami de l’instit.

Retour de nuit avec une dame de Tagoudicht qu’on a laissée dans un petit village en face d’Açdif.

Ambiance de plus en plus froide à l’hôtel quasi désert et son bar/salle à manger blafard sous la lumière de ses deux néons.

Cuits mais heureux !

Lundi 1 er décembre. Prospé sur Tagoudicht.

L’équipe est au complet et nous attend devant l’école avec la mule qu’on prend au passage et qu’on charge de sacs, gamelles et bois…

Prise de points GPS des 6 trous qu’on va repérer.

« Idr du sourd », et c’est parti pour une explo collective avec toute la bande. Rencontre avec une momie de chien au sommet de l’éboulis qui descend au fond d’une grande salle.

La momie de chien qui défend l'entrée de l'Idr du Sourd.

Petite étoile au firmament qu’on voit avec difficulté tant la salle est haute et l’étoile petite, c’est un orifice qui communique avec la surface.

Explo collective de l'Idr du Sourd

Malheur ! Ils ont gravé nos noms et la date !!

Abdelhakk Lahnouki, l'instit de Tagoudicht

« Idr du figuier », avec un tajine mijoté sous le porche d’entrée, entre les branches d’un figuier qui pousse là, à l’abri du vent qui souffle sur les pentes du djebel désertique.

L'idr du Figuier

Explo et tajine dans l'Idr du figuier

La dalle percée qui donne accès à l'Idr du figuier

Rentrée peinarde au rythme de la mule.

Dans le rocher qui domine Tagoudicht

Retour nocturne, encore une ! L’impression de faire partie du paysage et de rentrer chaque soir à la maison après une journée de travail !

Ambiance de plus en plus hivernale et on meuble les soirées à jouer au backgammon dans la chambre qu’on tente de réchauffer au camping gaz...

Mardi 2 décembre. Prospé sur Tagoudicht.

Abdelhakk et sa femme qu tiennent l'école de Tagoudicht

Rendez-vous habituel devant l’école pour une prospé avec le Toyota. L’équipe fonctionne à merveille, Abdallah Thaleb (le guide), Abdelhakk Lahnouki (l’instit), Illiès, son petit neveu, Assen (le muletier) et Mohamed (le maçon et ami de l’instit).

On prend l’ancienne piste d’Açdif vers Agadir et repérage d’une perte « Idr Win Boufker » dans le lit d’un oued. L’eau se perd dans une diaclase d’où sort un courant d’ai très chaud. Arrêt au sommet d’un ressaut d’environ 5m. On reviendra demain pour continuer l’explo.

Localisation d'une perte

On poursuit en 4X4 vers Tikmine, deux sommets en « plat à tajine » et percés d’habitats troglodytes, un paradis pour les amoureux de bivouac magique sous les étoiles ! Des trous d’ermites partout ! Ces habitas sont habités par les habitants de Tagoudicht à l’époque des cultures en contre bas.

Tikmine

On se fait un tajine entre les deux sommets, même le vent est tombé…

Superbe fin d’après midi avec le soleil couchant qui étire les ombres sur le plateau.

Nouveau retour de nuit sur une piste qu’on commence à connaître.