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Jeudi 22 aout. Ammassivik.

On prend le temps de flemmarder un peu. On savoure notre dernier jour en restant sur place et en regardant passer le temps. (brulage des poubelles)

La dernière heure de marche sur un sentier royal nous a emmenés à Ammassivik. Notre première escale, ce fut pour la boutique (chocolat, tabac...).

 

 

On passe l'après midi à se promener dans le petit village. On rencontre l'instit qui nous fait visiter son école et nous y donne rendez-vous pour voir les élèves, demain à 10h. Les horaires de classe vont de 8h à 14h avec un repas pris à l'école. 200 jours de classe par an et des vacances de fin juin au 9 aout.

 

 

Un groenlandais nous appelle du pas de sa porte et nous invite à boire le café chez lui. Invitation qu'on accepte bien volontiers, café et poisson séché. Mais la conversation tourne court, le groenlandais est une langue assez hermétique ! L'Isortoq, il ne connait pas. Les groenlandais se contentent de pêcher dans le fjord et ne s'aventurent que rarement dans les terres où il n'y a rien à faire pour eux.

Repas devant notre tente plantée à côté du terrain de foot.

 

 

Vendredi 23 aout.

11h30. Port d'Ammassivik

 

 

A 10h, on va à notre rendez-vous avec l'école d'Ammassalik où la classe des grands nous attendait... une dizaine de gamins, deux chiens, un coin cuisine, tout ça sent bon la convivialité. Et nous voilà partis pour une leçon trilingue. J'explique en français notre périple de 23 jours sur l'Isortoq et Bernard traduit en anglais à l'instit qui, lui, le rapporte en groenlandais. Les enfants retracent notre itinéraire sur une photocopie de carte. J'écris au tableau quelques dates et la hauteur des sommets qu'on a gravis. Passage obligé ensuite auprès de chacun pour laisser un autographe sur leurs feuilles... On embraye sur une série de chansons groenlandaises. Puis, leçon de vocabulaire. "Père, mère, phoque, stylo, école" sont traduits du groenlandais en français et réciproquement. Les enfants oralisent et mémorisent ces quelques mots. Ils les recopient et on passe dans les rangs pour corriger... Photo souvenir et c'est la récré pour eux et le départ pour nous. Super sympa cet épisode scolaire. Echange d'adresse de nos écoles respectives pour une correspondance future (Mes CM2 de Novéant leur ont envoyé des textes et dessins mais on n'a jamais eu de réponse... ).

 

 

Avec 1 heure et demi de retard, le Taterak accoste sur le petit ponton d'Ammassalik. Départ un peu émouvant, quelques enfants sont venus nous dire au revoir, avec un timide sourire. Je me souviens de ce pêcheur essayant de vendre quelques poissons aux membres de l'équipage et se faisant écraser le pied entre la coque et le ponton. Les yeux fermés de douleur, il emballe ses trois poissons contre 100 couronnes et repart à cloche pied... Le jeune rencontré hier nous salue... On quitte un endroit magique et le cœur se serre.

 

 

Samedi 24 aout.

12h30. Dans l'avion encore posé sur l'aéroport de Narsssarsuaq. Il pleut.

Hier, 8 heures de bateau.. quelques baleines, un groupe de géologues danois rentrant d'une campagne de prospection. Grâce à eux, on se retrouve au foyer du marin à Qaqortoq, logés dans la cave encombrée, près de la laverie. Il n'y avait plus de place ailleurs...

Ce matin, nos sacs sont pris en charge par la camionnette du foyer. Court transit en hélico avant de monter dans l'avion pour Copenhague.

Il pleut, un ciel gris et bas... On s'en fout, on a la tête ailleurs, perdue quelques parts sur les rives de l'Isortoq !