Les techniques minières de l’Antiquité grecque
Les mines du Laurion, au Sud d'Athènes, ont constitué le plus important centre minier de la Grèce antique aux IVe et Ve siècle av. JC. Avec sa richesse en plomb argentifère, il a été l’un des fondements de la puissance d’Athènes. Le district métallifère s’étend sur 15 km de long pour une superficie de 120 km2.
L’exploration souterraine des réseaux antiques profonds n’a jamais été réalisée. Jusqu'ici, ces travaux souterrains, oubliés, n’ont jamais fait l'objet d'investigations à cause des problèmes d'accessibilité : importantes verticales, exiguïté des réseaux, difficultés de progression, danger lié à la présence de gaz ou encore fantasme de l'éboulement..
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la Compagnie Française des Mines du Laurion (CFML) y exploitait trois concessions. L’extraction ne se limitait pas aux minerais de plomb argentifère. On y exploitait également de la calamine (minerai de zinc). Les rapports des ingénieurs des Mines évoquaient déjà des ouvrages souterrains considérables. En effet, les travaux de la CFML ont recoupé des galeries antiques. Les ingénieurs en ont topographié certaines. Ils se sont également servi de certains puits antiques pour assurer l'aérage de la mine. En surface, nombreux sont les vestiges de la CFML encore visibles aujourd'hui.
Depuis 2002, une équipe d'archéologues miniers de l'association ERMINA et des géologues ont entrepris l'exploration de quelques-uns de ces réseaux. Plusieurs missions, sous l'égide de l'IGME, se sont succédées sur le secteur de Spitharopoussi afin d'y explorer et topographier les puits les plus profonds.
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