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"The Andalucian coast to coast walk"

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Ophrys miroir

 

Mardi 2 avril. (Jour 1)

Le réveil sonne à 6h15 dans le rbnb de Malaga. Mon sac était déjà prêt et bouclé depuis la veille au soir. Il fait encore nuit et quelques étoiles m'accompagnent pour ma dernière traversée de la banlieue de Malaga, direction la gare des bus (billet pour Nerja acheté à l'avance sur le site Alsa.es). Quelques travailleurs discutent entre collègues, les SDF se réveillent, une cafétéria déjà ouverte sert des cafés bien costauds. Christian arrive de son hôtel et on embarque pour une heure de bus vers Nerja, petite ville bien accueillante, où on prend un café (le premier d'une longue série. Un infâme Robusta... On ne boit que ça en Andalousie. A tel point que, rapidement, je vais me mettre au café con leche). On prend un ticket de bus pour Maro (1,60€) dans la petite guérite en face de l'arrêt de bus. Un court trajet et nous voilà à pied d'œuvre !

Une halte au minimarket de Maro pour y acheter du pain, du fromage et du jambon.

 

 

Une passerelle sur l'autoroute nous conduit à la Cuerva de Nerja déjà assaillie par un groupe d'écoliers. Une piste forestière monte vers El Pinarillo, vaste endroit de pique nique peu fréquenté en cette saison. On pensait y compléter notre réserve d'eau. Au départ du sentier, ils annonçaient pourtant une fontaine... mais on n'a rien trouvé !

Durant la montée, le calme est spectaculaire. On ne voit plus la côte, on n'entend plus l'autoroute et l'horizon est barré de beaux reliefs couverts de pins, de palmiers nains, de quelques mimosas... Le contraste est frappant avec la côte hyper urbanisée. A moins d'un kilomètre à l'intérieur des terres, plus rien, même pas de traces anciennes d'occupation de la montagne !

 

 

La piste s'arrête et un sentier continue pour franchir quatre cols. Ambiance montagne méditerranéenne dans un contexte d'isolement toujours aussi total. Au niveau du franchissement du Rio Chillar, le sentier fait un coude et on le perd un peu. C'est Le GPS qui nous remet sur la bonne direction...

Il faut absolument qu'on fasse le plein d'eau pour le bivouac de ce soir ! Finalement, les gourdes seront remplies dans un canal d'irrigation alimenté par le Rio Chillar. C'est tout ce qu'on a trouvé.

 


En remontant le Rio Chillar.

 

Longue descente vers le Rio Higueron où on pose la tente. Premier bivouac. Monter la tente, vider le sac, mettre en route le réchaud, unt hé, une soupe, un bol de semoule, étaler le sac de couchage, entasser les fringues en guise d'oreiller, ouvrir la liseuse et à 19h30 les paupières se ferment déjà !

 


Camp 1

 

Mercredi 3 avril. (jour 2)

Le soleil tarde à se lever au sud de l'Europe. Une bonne heure plus tard que chez nous. On ne sortira de la tente que vers 7h30. Une rapide tasse de café et repliage du camp sous l'œil d'un Ibex Capra pyreneica hispanica, petit nom du bouquetin d'Espagne qui nous observe depuis les crêtes. Il se découpe en ombre chinoise sur un ciel déjà tout bleu. La journée s'annonce bonne.


Frigliana.

 

Arrivée à Frigiliana, premier "village blanc" d'Andalousie qu'on traverse via de belles petites ruelles. On se prend un café au premier bar ouvert et on y fait le plein d'eau de nos bouteilles.

Trajet sur de la piste aujourd'hui à part un petit raccourci que le tracé sur GPS nous fait prendre. La piste nous mène sans problème jusque Acebuchal et continue jusqu'à la Fabrica de Luz, ancienne usine hydroélectrique bien restaurée avec un beau coin de pique nique au bord de l'eau.

A partir de là, la piste monte avec des tronçons plus ou moins raides jusqu'à la Casa de la Mina (on hésite un moment pour y planter le camp) puis le Puerto del Collado.

 

 

Pour ce qui est de l'eau, inutile d'en attendre à la Fuente de Teja (et pourtant elle coule sur la photo du guide...). C'est bien sec ! Mais en cherchant bien, on finit par trouver un petit tuyau qui coule dans une maison en contrebas.

Le problème du ravitaillement en eau lorsqu'on choisit de randonner en autonomie, est toujours aussi crucial. En Andalousie plus qu'ailleurs. Je ne dois jamais oublier ma gourde, mon amie ! Et suivant l'heure de la journée, il faut se charger d'un kilo supplémentaire, de deux ou de trois. On n'est qu'en avril et déjà je consomme gaillardement mes trois à quatre litres par jour en comptant ce que je bois pendant la marche, le thé de fin d'étape, le repas du soir et le café du matin. J'ai horreur de me priver d'eau !

 


Orchis papillon.

 

Puerto del Collado, endroit incontournable pour venir voir le panorama sur Nerja, Frigiliana, la mer et le Maroc. Le Maroc ce n'est pas pour aujourd'hui, l'horizon est brumeux et j'aurai la flemme de sortir de la tente durant la nuit. On attend le départ des derniers visiteurs pour monter la tente sur la terrasse. Bancs et table, ce soir, grand luxe !

 

 

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