"The Andalucian coast to coast walk" (page3)
Jeudi 4 avril. (jour 3) Le vent souffle fort au col, ce matin. Descente calme et sans problème et, tout en terminant sa nuit, on rejoint Competa pour un premier café. On en prendra un deuxième à Canillas où on fera également quelques courses.
Le chemin est tracé à la frontière entre deux mondes. Celui urbanisé, cultivé, colonisé, planté et celui des sierras, désert, avec peu de traces d'occupation humaine. Notre chemin passe d'un monde à l'autre, sans prévenir. Il flirte aussi souvent avec le GR249 (Gran senda de Malaga) qu'il suit puis quitte sans crier gare. Le GPS est quasi indispensable. On passe de pistes faciles à suivre à des petits chemins peu (vraiment peu...) empruntés. Il fallait une sacré connaissance du terrain pour les trouver ceux-là ! Félicitations à l'auteur du guide.
La remontée du Rio Cajula est vraiment fantastique avec un festival d'orchidées. Des orangers et des citronniers poussent sur de vieilles terrasses, les fruits à portée de main... On ne s'en privera pas ! La montée au Puerto de la Cruz del Muerto n'est pas facile à dénicher. On suivra la trace au GPS. On pose le camp près du pont romain, un peu avant Sedella. On profite de ses petites ruelles et on reconnait le départ du chemin pour demain matin.
Vendredi 5 avril. (jour 4) Départ du camp vers 8h20 et on ne quittera pas Sedella sans un café et un tour au minimarket pour du pain et quelques tranches de jambon. Les premières gouttes commencent à tomber. L'épicière nous dit : "il pleuvra peut-être aujourd'hui mais pas beaucoup..." Ne jamais écouter les prévisions météos des épicières !
La montée régulière suit une large piste. C'est le déluge ! Forte pluie et vent glacial. On quitte la piste un peu avant la Fuente del Pisadico del Nino Dios qui doit être un beau coin sous le soleil. La progression devient difficile du fait du vent, de la pluie et du sentier très discret (encore une fois merci au GPS). Difficile de s'attaquer au Collado de la Gitana dans ses conditions. Rebrousser chemin ? Prendre un échappatoire par un ravin et rejoindre une route ? On tente la descente du barranco. Mais cela va se révéler plus difficile que prévu. Les barres rocheuses deviennent hasardeuses à franchir. On remonte donc sur le sentier et retour à Sedella. La montagne dégueule de tous côtés et la Sierra de la Maroma est blanche de neige.
La patronne du café où on s'est réfugié, téléphone à une copine taxi occasionnel qui nous emmène à Alcaucin. La journée se termine à l'hôtel et au resto. Tout le sac est trempé, intérieur et extérieur. Chauffage à fond pour le séchage complet. Le soleil est revenu en fin d'après midi et on finit par une petite balade dans le village à la recherche d'une géocache.
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