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"The Andalucian coast to coast walk"

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Samedi 6 avril. (jour 5)

Tout a séché durant la nuit sauf les chaussures. Petit déjeuner avec un hôte très sympa et c'est parti pour une journée moins humide qu'hier mais ça caille, ce matin (3°). Soleil, averses et même grêle vont être le régime de la journée.

 

 

Le parcours suit une piste un peu monotone surtout que le paysage est bien bouché. Alors, on regarde nos pieds, on se branche sur des rêveries sans fin et on avale les kilomètres jusque Ventas de Zafarraya.

 


Le poljé de Zafarraya.

 

Une belle averse de grêle nous choppe juste à l'entrée du village. On traverse des zones maraichères et industrielles sous un vent polaire. Les rues sont désertes. On se serait bien vu passer une nouvelle nuit à l'hôtel. Mais le seul du village est fermé. Malgré l'aide d'une jeune pompiste qui nous propose un truc à 15 kilomètres de là, on décide de continuer notre chemin. A la première éclaircie et au premier endroit à peu près plat, on pose la tente sur un petit replat herbeux juste au-dessus de l'ancienne voie de chemin de fer qui permettait aux maraichers du poljé d'envoyer leurs productions à Malaga.

 


Camp 5.

 

Et la pluie n'en finit pas de tomber. Un vieux crouton de pain, une soupe chauffée vaille que vaille sous la tente et on baisse les rideaux sur cette journée qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

 

 

Dimanche 7 avril. (jour 6)

 


Ophrys jaune.

 

Bourrasques et pluie toute la nuit. On remballe le camp entre deux averses. On ne prend même pas le temps d'allumer le réchaud pour un café. On sortira tout le matériel un peu plus tard dans la matinée, sur le parapet d'un pont. Le café du matin, c'est sacré.

8h20, bien emmitouflés et couverts, on décolle portés par le vent et bien imbibés par une pluie fine. On dirait qu'il y a deux sortes de pluie en Andalousie. L'une avec de grosses goutes qui vous trempent rapidement et l'autre plus fine qui finit par vous tremper aussi mais moins vite. Viva Espana !

 

 

On traverse une série d'oliveraies avec de superbes arbres centenaires aux troncs tortueux. Au bord du sentier qui devient très boueux, des orchidées jaunes (Ophrys lutea) se laissent photographier et prennent même la pose sous le soleil qui revient timidement. Le temps s'améliore, il ne pleut plus et le vent se calme. On fera une halte bienvenue dans un café à Pulgarin Alto avec un splendide bocadillo, chaud et croustillant.

 

 

Petit à petit, je laisse tomber le vêtement de pluie puis une polaire puis une deuxième polaire... et fin de l'étape à Riogordo où on s'installe à l'hôtel, histoire de faire sécher la tente qui est dans un triste état. Repas à l'hôtel, ce soir.

 

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