Jeudi 6 juin
4ème jour de marche

Du camp 3 Eremo Casella au camp 4 sous le Passo Mandrioli

Asc : 1110m Desc : 1335m Durée 10h39

météo :

Départ matinal de la Casella sous le soleil qui éclaire une superbe mer de nuage qui vient lécher le village de Fragaiolo.


Fragaiolo et son épicerie...

Arrivée à Chiusi della Verna pour un café croissant. On ne trouve pas de gaz (il sera très difficile de trouver sur le parcours des cartouches de gaz à valve... bombina con valvola !).


Arrivée sur Chiusi della Verna

On remonte un beau vallon moussu où je laisse passer une géocache... tant pis, j'en ai d'autres en réserve.

On laisse l'ermitage de côté et le reste du parcours se fera de crêtes en sommets, ça monte et ça descend, rengaine connue !


Toujours penser à faire le plein d'eau...

L'orage nous choppe vers 13h dans une montée. Le chemin se transforme en rigole bien glissante. La grêle tombe et blanchit le chemin.

On fait le gros dos sous un hêtre en attendant que ça passe. Deux éclairs ne tombent pas très loin. Bonne rincée et on continue sous une pluie fine, le tonnerre gronde, à droite, à gauche puis s'éloigne. Le terrain est bien glissant. Je me vautre en beauté et me fait mal au genou. La marche devient machinale. Des traces de loups sont bien visibles dans la boue du chemin. Mais j'ai la flemme de sortir l'appareil photo bien abrité de la pluie.

Les crêtes n'offrent pas d'espaces plats pour planter la tente et on continue vaille que vaille jusqu'au Passo Mandrioli où on se mange le melon acheté à Verna. Au col, on se trompe un peu. En revenant sur nos pas, on rencontre Geoff et Sally. On entame la descente ensemble. Nous, on s'arrête assez rapidement dans une sapinière, au bord d'un petit ruisseau. L'endroit n'est pas terrible mais on en a plein les bottes !

Une soupe, un bout de saucisson et de fromage et à 20h, on est couché.


Orchis pourpre (Orchis purpurea)

Vendredi 7 juin
5ème jour de marche

Du camp 4 sous le Passo Mandrioli au camp 5 Poggio Scali

Asc : 955m Desc : 700m Durée 6h56

météo :

Finalement, ce bivouac sous les sapins nous a évité la rosée du matin et on remballe la tente à peu près sèche.

Petite descente jusque Badia Prataglia pour le café croissant qui semble devenir une habitude. Installés au soleil à une terrasse, on voit arriver Geoff et Sally, bien matinaux. Achat dans une petite épicerie sympa de 2 soupes, 1 melon, 2 paninis pour la route et 1 cartouche de gaz à la quincaillerie.


Geoff et Sally

Montée jusqu'au col de Fangacci et son refuge CAI fermé. Tous ces refuges pourraient quand même aménager une petite salle bivouac pour les randonneurs. Même problème en France, ils sont rares ceux qui sont dans ce cas.

Pour la première fois, on se change et on sort les shorts, le soleil a l'air de vouloir tenir bon.

Chemin de crêtes avec ses raidillons brefs mais costauds.

Une petite pause casse croute en chemin où on voit passer quelques randonneurs à la journée dont un artiste peintre qui nous dédicace son livret et nous dit qu'il a une œuvre exposée au musée de Besancon. Une brève halte à ses côtés et il en profite pour philosopher sur la possibilité de chacun de tracer son chemin comme il l'entend...

On pose le camp quelques mètres sous le Poggio Scali, rare endroit dénudé d'où la vue file à perpette sur le massif forestier des Apennins. L'impression d'être sur un radeau des cimes. "Panorama spectaculaire" dit le guide... Le soleil joue avec les nuages, les vallons s'obscurcissent et dessinent à contrejour des vagues bleutées qui s'en vont mourir à l'horizon où gronde un lointain orage.

Le vent est froid, ce soir.