Vendredi 14 juin
12ème jour de marche

Du camp 11 au Passo di Piastre au camp 12 au Lago Scaffaiolo

Asc : 1430m Desc : 560m Durée 8h21

météo :

Départ du camp vers 6h30. On arrive à Pracchia avec l'idée de faire bombance, d'acheter du gaz et même de retirer un peu de monnaie. Mais on n'y trouve qu'une toute petite épicerie avec pas grand chose à vendre... une boîte de minestrone et une boîte de thon !

On se met en route pour 1400 m de dénivelé. Petit rythme lent et régulier, ça monte bien. On rencontre deux italiens qui nous font goûter un petit coup de rouge bien sympa. Arrêt casse croute au refuge CAI du Montanaro où on est rejoint par Geoff et Sally.

On quitte la forêt vers 1600m d'altitude. Les espaces se dégagent pour la première fois. Les premiers névés apparaissent ainsi qu'une belle flore alpine.


Gentiane printanière (Gentiana verna)

 


Crocus du printemps (Crocus vernus)

 

Au pied de la brèche de Strofinatoio, elle nous semble bien imposante mais ça monte toujours bien.


Au loin, la brèche de Strofinatoio !

Le brouillard nous chope en haut et on risque même de louper le refuge des Ducs d'Abruzzes.

On installe la tente au bord du lac de Scaffaiolo, près du petit abri de bivouac, le plus vieux refuge des Apennins, parait-il. L'abri est ouvert mais pas très accueillant, très humide. Mais pour la tambouille à l'abri du vent, c'est pas mal.

On y invite même les anglais pour leur faire un thé. Ils attendent l'ouverture du refuge principal pour y passer la nuit. Il est 17h30, le brouillard et le vent sont les maîtres.


Le refuge des Ducs d'Abruzzes

Vers 18h30, on monte au refuge pour y boire un coup et faire le plein d'eau. On retrouve dehors nos deux anglais et un vététiste, transis. Le refuge est toujours fermé ! Le cycliste, la goutte au nez, à genoux pour essayer de trouver un endroit où capter quelque chose avec son téléphone, tente de savoir si quelqu'un va monter de la vallée pour leur ouvrir les portes ! Nous, on regagne notre abri pour y faire notre repas avec le peu d'eau qu'il nous reste ajoutée à celle que les anglais nous ont donnée. Bien content de l'avoir finalement cet abri.

Nouvelle tentative vers le refuge... qui est ouvert maintenant. Il y a même une géocache à l'intérieur avec, comme indice, "si vous êtes désespéré, demandez au gardien" qui me répond que je ne suis sans doute pas assez désespéré... On s'installe devant 1/2 litre de vin. Je farfouille vainement à droite et à gauche. Finalement, le gardien, bien sympa, m'aide et je trouve la cache au sous sol.

Retour dans la tente avec, en prime, un magnifique coucher de soleil et les derniers lambeaux de brouillard qui viennent couler par les cols.

La nuit sera mouvementée, le vent dans la tente y fera un boucan de tous les diables.