Le sentier européen E5

de l'Atlantique à l'Adriatique


Etape 19

Mardi 30 juin

Repos à Lévico Terme

 

Camping Joly Lago di Levico Termal.

Bonne nuit mais réveillé brutalement vers 4h par un mal de bide : je me suis purgé. Je crois que le vino de la casa était un peu torride !

Petit dèj au camping : café et 2 croissants fourrés au même parfum orangé qu’à Faver.

Course en ville… j’ai tout, sauf le gaz ! Je ne sais pas si je vais trouver ça ici.

Retour au camping pour midi, la tente est encore à l’ombre. J’en profite pour sortir le matelas et me prélasser.

J’ai vu la météo : même temps pour les prochains jours.

Du camping, on aperçoit la grimpette qui m’attend pour demain. Ca va transpirer, y a intérêt à partir de bonne heure.

Impossible de faire une sieste, trop chaud sous la tente malgré les quelques gouttes qui tombent. Une bière et un paquet de chips à la plage (payante) du Lido (14h).

Zone dans Lévico… à la recherche d’une recharge de gaz… glace, bière, expresso… on dépense un fric fou quand on ne fait rien ! Finalement, c’est au camping que je vais trouver du gaz… mais c’est une grosse recharge, faudra pas économiser.

Je pars donc demain avec 5 jours de bouffe en autonomie : ça devrait le faire.

19h49, je mets un peu d’ordre dans mes affaires. Je quitte ce camping avec en souvenir ce jeune qui était prêt à aller au village d'à côté en vélo pour me trouver du gaz et qui m’a fait faire un petit tour dans le camping avec sa voiture électrique. Merci.

 


Etape 20

Mercredi 1er juillet

De Lévico Terme à la fontaine San Fermo (Mt Durer)


Dpt 6h15 fin 15h15 total 7h00

Asc 1120m Dsc 170m

Lever 5h40. Le camping dort encore et je me fais un café en rangeant mon matos. Un dernier pipi au camping, le ciel est bleu et la forme est là.

Belle montée dans un petit vallon sauvage (vallée de Pisciavacca... je connais que très peu l'italien mais là, le sens parait clair !) avec un bon point d’eau vers le milieu. Belle suée tout de même jusqu’à la Baïta del Cangi (plus de 2h de montée soutenue).

Piste forestière jusqu’à l’auberge de Rovere. Je décide de quitter le E5 (aucune raison d’aller à Lusern. Ce détour n’est valable que si l’on cherche un gîte). J’espère attraper le bus à Rovere, sur la carte, un arrêt y est mentionné.

Bingo ! Un bus va passer (1h ½ d’attente). Espresso et 1 bière au comptoir avec la patronne et un rital qui s’enfile un petit rouge. On discute un peu. Il me dit que l’automobile est une belle invention… je lui dit « qui va piano, va sano »… il est d’accord et il ajoute « qui va loin… ». Enfin, c’est ce que j’ai cru comprendre.

Je tente vainement un peu de stop… mais y a peu de voitures. Le bus arrive à l’heure dite (12h34) et m’emmène jusque Carbonare.

Un peu de mal à trouver le chemin… le E5 est indiqué plus que sommairement dans le secteur (déjà pour quitter Lévico, ce n’était pas évident).

 

 

Montée au milieu de sapins abattus et d’engins d’exploitation forestière avec, en bruit de fond, un concert de tronçonneuses.

Je suis perdu et je n’ai plus beaucoup d’eau !!

J’arrive finalement dans un beau petit coin avec source et bancs… Fontaine de San Fermo… d’après la carte, j’ai rien à faire là. Mais bon, c’est joli et il y a de l’eau : je pose le camp.

 


La Fontaine San Fermo... pas tout à fait sur le E5 !!

 

Deux italiens posent des balises pour une marche et m’expliquent que, cet hiver, il y a eu beaucoup de neige. Des arbres sont tombés et c’est un peu le foutoir dans les chemins. Apparemment, Forte Cherlé est à 1km de là et ils m’indiquent la direction qui est celle qu’ils viennent de baliser. Je vais peut-être y aller faire une petite reconnaissance pour demain.

Thé au miel et un groupe de vététistes hollandais déboulent… ils ont l’air aussi perdu que moi (GPS et tout la matos, mais ils n’en savent pas plus que moi et n’ont pas l’air de savoir utiliser une boussole pour orienter la carte !)

Il y a de belles flaques d’eau sur les chemins, ça a du bien tomber par ici.

16h39, je vais monter la tente tout doucement. Elle est encore un peu humide de ce matin. J’oubliais de dire que j’ai pris en photo, ce matin, un monument en plein bois avec une ancre de marine : c’est prémonitoire par rapport au scénario que j’ai imaginé hier !

 


Camp bucolique mais hors sentier...

 

Eh bien, la reconnaissance a été bien utile : j’ai retrouvé effectivement le E5 au cimetière militaire de Forte Cherlé à environs 1km au-dessus mais de nombreux sapins déracinés vont me faire chier demain avec mon gros sac : faudra faire du hors piste…

Rizzoto dégueulasse, ce soir !

Belle soirée dans un coin bien sauvage, dommage qu’il y ait des mouches. Entre la tente et le double toit, ça se bouscule, il y a du monde !

20h20, je me fume une dernière clop et extinction des feux.