Pas de photos pour les jours qui suivent ! Je vais perdre mon appareil photo ! Il faudra attendre Pontarlier pour que je me décide à en acheter un autre .

15 mai.

(Départ 6h50. 10h20 de marche. Dénivelé + 770m. Dénivelé – 1200m).

Quelle journée ! J’ai peut-être un peu exagéré, les genoux qui allaient un peu mieux rouspètent ce soir.

Pourtant, ce matin, le ciel n’était guère encourageant. Mais les crêtes avaient de l’ambiance… Les 9 Bois, Rouge Gazon, col des Perches, col des Charbonniers et la rude montée au Ballon où le vent et le brouillard sur les sommets voisins n’invitaient pas au farniente… Je rentre prendre un café à la ferme auberge du Ballon et j’y vais allègrement ensuite pour le plat du jour que j’enfile sans en laisser une miette (soupe, baeckeofe, salade et fromage aux myrtilles). Longue descente sur Giromagny que je termine sous une belle averse.

Direction le camping municipal au milieu des « ouvriers campeurs » et de quelques troisième âge…

C’est la fin des Vosges avec cette étape record de 10h20.

Kilométrage estimé : 450km…

16 mai.

(Départ 7h30. 4h de marche. Dénivelé + 50m. Dénivelé – 120m).

Petite journée tranquille pour une prise de contact avec le Pays de Belfort et ses étangs. Je quitte le camping en même temps que les ouvriers quittent leur mobil home de location.

Longue pause pour faire sécher le matériel au bord d’un terrain de foot. Pause saucisson face au Mont du Salbert et plage à l’étang du Malsaucy, trempette pour les pieds, sieste et bouquin face au lac ambiance campagne avec, au loin, le cri des enfants en « classe nature » tandis qu’un milan chasse au-dessus de l’eau et qu’un couple de cygne barbotte dans la vase.

J’attends Steph pendant 5h, le ciel se noircit et la plage se vide… Je finis l’attente dans un abri bus !

On passe le week end ensemble chez Bernard et Valérie à Kingersheim, près de Mulhouse. C’est bien ces petites haltes au sec et au chaud !

18 mai.

(Départ 12h. 2h40 de marche. Dénivelé + 160m. Dénivelé – 190m).

Je reprends le GR5 à Vandancourt. Il pleut, c’est boueux mais on fait avec… Marche sous la pluie et je me pose aux sources de la Doue. C’est encore tôt mais l’endroit est sympa (résurgence en cours d’aménagement et restauration du moulin).

 

 

19 mai.

(Départ 6h38. 10h10 de marche. Dénivelé + 1025m. Dénivelé – 785m).

J’ai senti la terre trembler, cette nuit…

Encore une longue journée qui m’a fait longer la frontière suisse et découvrir de bien belles bornes avec l’ours du canton de Berne.

Alternance d’averses et de brouillard humide. Arrêt à Saint Hyppolite où j’ai failli m’arrêter au camping. Peu d’endroits pour poser la tente, tout est boueux, trempé, pentu ou occupé par des vaches ! Finalement je m’arrête à l’entrée d’une carrière à environ 1km de Courtefontaine, juste au bord de la route. Tous les bivouacs ne peuvent pas être paradisiaques.

20 mai.

(Départ 7h30. 9h de marche. Dénivelé + 680m. Dénivelé – 800m).

Je viens de perdre mon appareil photo. Merde, merde et merde !! J’ai refait une partie du chemin en marche arrière mais ça n’a rien donné. Ça m’énerve vraiment et ça me coupe le moral.

Et, en prime le climat du Haut Doubs… parait qu’il fait beau à Besançon !

Cheminement au milieu des vaches et des fermes à vaches gadouilleuses, grises et noires… brrr. Le paysage doit être très différent sous le soleil !

Rencontré deux randonneurs égarés que je remets dans le droit chemin. Visite de l’église de Fessevillers avec ses tombes de maîtres verriers. Je fais quelques emplettes à Goumois où je patiente en attendant l’ouverture de l’épicerie.

Bivouac à la Charbonnière du Haut dans une tente bien trempée.

21 mai.

(Départ 8h. 6h40 de marche. Dénivelé + 230m. Dénivelé – 265m).

Très beau parcours dans les gorges du Doubs, les échelles de la mort. Des chamois, des pêcheurs à la mouche, des canards…

Je pose le bivouac un petit peu après l’usine électrique du Châtelot, dans un abri propre et bien sympa au milieu d’un paysage sauvage à souhait.

Quelle différence entre les Vosges (faites pour les randonneurs avec un balisage au top) et le Jura où le balisage du Gr est épisodique ! Faut être attentif et même plus que ça, par endroit. Le texte du topo guide n’est pas très explicite, c’est un peu le bordel avec les noms et les tracés locaux. Peu de points d’eau potable.

Mais globalement, je ne me suis pas trop perdu jusqu’à présent mais la carte est indispensable.

17h50, bonne nuit. Je rentre dans mon sac de couchage.

22 mai.

(Départ 6h50. 9h10 de marche. Dénivelé + 900m. Dénivelé – 305m).

C’en est fini des gorges du Doubs. La partie que j’ai préférée c’est de Biaufond (point 39 du topo guide) jusqu’au Saut du Doubs.

Quelques douceurs et emplettes à Villers le Lac et, encore une fois, je ne sais pas m’arrêter… dire que j’avais prévu de faire étape à Villers le Lac ! Mais je n’ai pas trouvé d’endroit agréable où poser la tente. Pour finir de la poser sur un chemin de crête, au pied d’une borne frontière, un peu avant le Petit Gardot.

Rencontré un hurluberlu à coquille St Jacques qui se rend à Rome.

23 mai.

(Départ 5h50. 7h de marche. Dénivelé + 480m. Dénivelé – 795m).

Petit dèj à la lampe de poche sur la borne frontière. La veille, alors que j’étais en plein sommeil vers 19h !, Gérard m’appelle au téléphone pour arranger un rencart sur le GR. Ils descendent dans le Sud.

Rendez-vous est donné au village des Alliés. Je fais le forcing pour y arriver à temps. Coincés dans les embouteillages à Besançon, ils auront un peu de retard et je serai le premier au village où on fait un bon pique nique sur une table mégalithique. Ils me déposent à Pontarlier.

Pontarlier... où je tombe sur la vitrine d’un magasin de photo qui vend le même appareil que je viens de perdre. Je crois que la petite vendeuse se souviendra longtemps de moi, hirsute et transpirant avec mon histoire de GR et qui veut acheter cet appareil à tout prix sans CD d‘installation ni emballage…

Je m’installe au camping municipal et je teste la pizzeria.