Vendredi 22 juillet. 19h50. 11° Beau temps toute la journée avec un petit matin frisquet (5° dans la tente). Départ, 9h. Retour, 18h15. Pour aller sur un col à 1440m.
Remontée en rive gauche du glacier sur une longue moraine dessinant un bel arc de cercle sur la glace. Puis, 600m de couloir glaciaire entrecoupé d’une barre rocheuse qu’on franchit en s’encordant. Crampons, piolets pour le reste du parcours. Arrivée au col qui nous ouvre une vie sur le fjord de Sermilik et l’inlandsis au loin qu’on voit venir se déverser par d’énormes glaciers dans la mer.
J’accompagne Bernard encore ½ heure et je le laisse continuer tout seul jusqu’au sommet. J’en profite pour faire de la bronzette au col…
Retour rapide dans la neige. Fourbu et claqué !
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Samedi 23 juillet. 17h30. 25° en plein soleil. Grand bleu Journée repos : lecture, balade de quelques heures sur les « bosses rouges », sieste, toilette bien agréable, pratiquement pas pensé au tabac… On va se faire un petit thé et ensuite on brûlera les poubelles.
20h15 : toujours grand bleu mais frisquet alors je me replie sous la tente bien que le soir soit très beau avec toutes ces couleurs qui frisent et saturent. Le front du glacier est bruyant et on attend avec impatience que « ce gros bloc avec une face brune » finisse par tomber. Il fait 11° sous la tente et je vais plonger dans quelques pages de Robinson Crusöe.
Dimanche 24 juillet. 20h10. 14° dans la tente. Ce soir, je suis crevé, la tête pleine de soleil.
Superbe rando dans une vallée glaciaire perchée, parallèle à la vallée principale de Tasiilaq. Ambiance Vallée Blanche…
C’était blanc-bleu ! Pause vers 14h sur une moraine riche en cristaux de toutes sortes et géométriquement photogénique sur fond de pics tous inclinés dans le même sens, comme s’ils vous faisaient signe.
Longue, longue route de retour au milieu des moraines instables. 8 heures de marche avec un départ tardif, une montre a déconné et a pris 3 heures de retard en une seule nuit… Sur une des rives de Tasiilaq, un ancien niveau est encore bien visible. On dirait qu’un verrou a explosé il y a pas longtemps, ce qui expliquerait l’étrange paysage chaotique un peu plus en aval. Tout ça a l’air bien frais !
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