Mercredi 27 juillet.

17h55. Après une petite averse, le ciel est en train de se remettre au beau.

D’un promontoire au-dessus de Tasiilaq, on a vu se dessiner à l’horizon un véritable décor de dessin animé à la Walt Disney. J’ai mis un peu de temps à faire le rapprochement mais c’est tout à fait ça, ce bastion montagneux (Trilingerne et le Pikkelhuen) semblable à un vieux château surmonté, dans le ciel, d’une foule de nuages étranges, le tout baigné d’une lumière tamisée et irradiante.

 


Les Trilingerne.

 

Rencontré cet après midi, au détour d’une plage, une jeune femme et son fils en train de ranger leur campement après 9 jours de pêche. Elle attendait le retour de son mari. Bien mignonne, elle nous sorti une carte pour qu’on lui montre d’où on venait.

Bien plus tard, bien plus haut, on a vu un petit bateau venir les chercher et revenir une seconde fis sans doute pour prendre leurs affaires (filets, poissons…). C’était un petit point blanc qui laissait un sillage silencieux sur le lait du Tasiilaq Fjord.

 


Jeudi 28 juillet.

Sommet « 1000 » qui domine l’entrée de Tassilaq.

Départ du camp assez matinal, 9h… lente montée sur les terrasses au-dessus du camp puis névé. On en profite pour refaire le plein des gourdes. Arrivée somptueuse à l’entrée d’un cirque glaciaire. Longue boucle sur le glacier pour atteindre l’arête NE du « 1000 » parsemée de filons de mica noir, blanc, rouge étincellants au soleil.

 


On aperçoit, à gauche, le glacier qui nous permettra de rejoindre Kuumiut.


Le fond du fjord de Tasiilaq.

 

On atteint le sommet où on trouve un cairn avec une boîte métallique et un petit carnet commencé depuis 1970. On a l’air d’être les premiers français à y venir et les deuxième de cette année, le premier étant un groenlandais d’Ammassalik.

 

 

Petite sieste d’une demi heure au sommet, avec dans les yeux du ciel, de la mer, des icebergs, des montagnes, de la neige.

Belle soirée autour d’un feu allumé avec du bois de flottage que Bernard a été ramasser sur la plage.

 

 

Vendredi 29 juillet.

Toujours au camp 6, assis sur notre belvédère, la gueule au vent pour ne pas avoir à affronter les moustiques. Le fjord est à mes pieds avec un nonchalant iceberg et, au loin, les tours de Walt Disney.

La journée a commencé dans la brume, plafond bas au droit du fjord. Départ pour la course prévue annulé. J’en profite pour aller à la cueillette de bois sur la plage. Mais le temps se remet au beau et on en profite pour partir vers 10h30 en direction du lac entrevu la veille et, là-bas, on verra.

 

 

On se retrouve à l’entrée d’un nouveau cirque glaciaire protégé par une muraille de séracs qu’on longera en faisant le plus vite possible. Au-delà, c’est une sensation de calme et plénitude dans un univers tout blanc aux formes blanches et arrondies que seule la neige sait dessiner. On y croisera une vieille piste animale sur le chemin du dôme de neige qui s’élève juste à la ligne de partage entre deux cirques. Belle arête sommitale, parfaite pour la photo !

 

 

Longue descente agréable à travers un champ de neige pentu.

17h45, on vient de se boire deux thés. Bernard est au pudding et on attend que le temps passe, on est bien !