Vendredi 30 juillet 21h50
Journée changement de camp. Départ 10h45 et descente de la Ruoettesvagge avec des sacs de moins en moins lourds (pause toute les 45 minutes seulement !)
Marche sans problème jusqu’à un pont ( c'est le deuxième pont qu'on traverse... ça nous change des gués habituels) qui domine une chute spectaculaire et fracassante. C’est la première trace humaine depuis plusieurs jours. Etablissement du camp 6 sur un balcon dominant le cour amont de la Rapadalen : cour majestueux et impressionnant, la rivière sort d’une vallée d’où semble naître la lumière.
Le camp est établi au milieu des saules nains. Petit feu qui sentait bon, lavage des cheveux dans le torrent et, pour finir, spectacle étonnant du rabattage d’un troupeau de plus de 1000 rennes à l’aide… d’un hélicoptère toutes sirènes hurlantes ! Spectacle lumière dans toutes les directions : tous les gris du monde vers la Pasttavagge, de l’or qui coule en gros rouleaux vers le Sud, au-dessus de l’Alkatj et naissance de la lumière vers le NW, tout au fond de la Ruopervagge. Le tout couronné d’arcs en ciel… où qu’on est ??
A l’heure qu’il est, le camp est à nouveau envahi de rennes…
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Samedi 31 juillet 21h50
Journée portage jusqu’au camp 7. Météo pas très engageante le matin (pluie vers 5h… de celle qui n’arrête pas le pèlerin !). Sentier plus ou moins tracé et remontée de la Pastavagge dans une ambiance un peu alpine et caillante.
Installation du camp 7 au col à 1066m au milieu d’un désert lunaire sur une vaste plage morainique au fond d’un défilé surmonté de deux sentinelles plus sombres l’une que l’autre. Mais le vent est tombé et il fait relativement bon. Honoré a fini sa dernière cigarette ! Depuis 1 heure ou 2, le brouillard n’arrête pas de passer. La nuit sera sans doute très bonne dans ce désert de cailloux, sans le bruit perpétuel des torrents...
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