Les bornes frontières. Le décret concernant la délimitation entre la France et l'empire d'Allemagne, est signé le 26 avril 1877. Il comprend 31 articles qui précisent les limites de la frontière et les règles d'abornement. « Art. 27. La conservation des bornes et autres signes déterminant la frontière sera confiée à la vigilance des autorités locales, qui devront constater les altérations que la limite aura pu éprouver.
Bien que numérotées de 1 (frontière luxembourgeoise) à 4056 (frontière suisse), il y en aura plus de posées. En effet, de nombreuses bornes intermédiaires seront placées ici et là. Ces dernières sont numérotées 1, 2, 3 ou 4 suivant la distance entre deux bornes génériques.
L'espacement entre deux bornes va dépendre de la topographie. La règle était que d'une borne, on devait voir la suivante. Sur le sommet de la borne, la frontière était figurée par un trait directionnel. Quelquefois, le trou qui permettait de poser les instruments de visée, est visible.
Les bornes sont taillées suivant un modèle et des dimensions qui sont à peu près constantes. Un glacis séparait la partie enterrée et la partie visible.
Si le modèle semble constant, il n'en est pas de même de la qualité de la réalisation. Les plus abouties présentent une arête supérieure biseautée, les quatre faces présentent deux techniques de taille différentes (marque de piquetage au centre et lissage sur les arêtes verticales).
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