Lundi, 16 août.

Premier bivouac à 1180m d’altitude avec un petit vent du nord… ça caille un peu. J’émerge de la tente vers 19h30 après une petite sieste. Un thé et je refile me mettre à l’abri dans mon sac de couchage.

Faut dire que pour une première mise en jambe avec quasi 800m de dénivelé qui me sont tombés dessus au sortir du train à St Chamond, ça décoiffe un peu pour ma vieille carcasse qui refait connaissance avec ce gros sac.

 

Dès la sortie de la gare, on attaque la montée vers St Martin en Coailleux où je prends le menu du jour dans un petit resto juste à côté de l’église.

 

 


Saint Chamond.

 

Je laisse tomber le pantalon pour un short et, plus loin et plus haut, je ferai une halte pour faire l’appoint d’eau à la Croix du Planil dans un vieux bar à peine signalé. Il est tenu par une vieille dame qui vient juste de vendre sa licence.

Voilà donc une bonne grimpette de 5 heures en comptant la pause à St Martin. Je me jette sur un des rares emplacements plats sur le versant du Pilat… j’irai pas plus loin ce soir.

 


Premier bivouac.

 

Mardi, 17 août.

 

 

Après la caillante d’hier soir, c’est le brouillard de la nuit. Une envie pressante me fait sortir de la tente vers 3h du matin ; un brouillard épais mêlé à un petit crachin me tombe sur les épaules. Je ne traîne pas et file retrouver la douce chaleur de mon sac. Première déconvenue avec mon nouveau matelas Thermarest… super léger mais faudra que je le regonfle plusieurs fois par nuit !

Un peu de mal à sortir de la tente, ce matin à 6h45. Mais je retrouve vite les bons gestes et le sac est prêt une petite heure plus tard. La tente est roulée toute trempée…

 

Montée dans le brouillard jusqu’au Crêt de la Perdrix (1431m) d’où la vue est complètement bouchée. De nombreux cueilleurs de myrtilles s’affairent sur les pentes. Leurs silhouettes apparaissent et disparaissent au gré des volutes brumeuses.

 


Crêt de la Perdrix.

 

 

Assiette de charcuterie à l’auberge de la Croix de Chaubouret. Ça souffle dehors et de rares promeneurs passent, capuches rabattues et cheveux au vent.

Plus tard, ce sera un café et le plein d’eau au Col des Trois Croix. Ma vieille gourde est percée…

Ce n’est que vers 16h que le ciel s’éclaircit et le soleil est de retour. Mais l’horizon reste brumeux. Je pose la tente au pied d’une table d’orientation on devrait voir les Alpes du Mt Blanc au Diois mais ce ne sera pas pour aujourd’hui.

Il doit y avoir un parking pas loin car plusieurs familles viennent jusqu’ici. Ils me regardent un peu surpris de me voir installer mon bivouac et repartent en me souhaitant une bonne nuit !

 


Bivouac 2.

 

Mercredi 18 août.

 

Nouveau réveil dans le brouillard et une table d’orientation qui ne me servira pas à grand-chose…

Il me reste 1 litre d’eau, c’est bien peu pour une journée. Rien au col de Tracol, col un peu paumé avec une auberge en déshérence. Pas âme qui vive ! Je me tape la prochaine montée qui passe mieux que je ne l’espérais. J’enquille le col entre le Petit Felletin et le Grand Felletin. Il fait toujours aussi frisquet et le brouillard ne me quitte pas.

 

 

Beaucoup de ramasseurs de myrtilles dont ce petit gamin qui accompagnait son père. Il me regarde passer, l’air hilare et la frimousse toute violette : « t’en manges plus que t’en cueilles ! » Ça fait rire son père. On se tape une petite causette et il me rappelle que c’est un bon temps pour marcher… sûr !

Finalement, j’avance bien et avec ce temps, mon litre d’eau est bien suffisant. Surtout que St Bonnet le Froid est à ma portée et qu’il y aura sûrement de quoi y faire le plein. Bingo ! Joli petit bourg bien animé avec un bistrot pour l’eau, une boulangerie pour le pain et une épicerie pour du jambon et du pain d’épices. Le paradis, quoi !

Une petite heure de plus et je pose la tente dans un bois de sapin au milieu des girolles à tube. Lieu-dit, Brameloup… mais ces braves bestioles me laisseront tranquille toute la nuit.

 


Bivouac 3.