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GR7 De St Chamond à Castelnaudary (16 août au 7 septembre 2021)
Reprendre le GR7 là où je l’avais laissé en 2019… cela m'a trotté dans la tête durant ces longues périodes de confinement, covid, gestes barrières, cluster et autres saloperies. J’ai donc repris mon chemin avec, en plus, un QRcode et un pass sanitaire ! Le GR7 sillonne la France sur la ligne de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée, depuis le Ballon d’Alsace jusque Andorre la Vieille.
Contrairement à la partie faite en 2019 (du Ballon d’Alsace aux Monts du lyonnais), j’attaque cette année des zones plus montagneuses, le massif du Pilat, le Mont Gerbier des Joncs, le Mt Mézenc, les Cévennes, les causses de Blandas, les gorges de la Vis, les massifs du Mt Aigual, du Caroux… Souvent compris à une altitude entre 1000 et 1500m d’altitude, le GR chemine sur des crêtes. La sensation de surfer sur cette mythique ligne de partage des eaux est alors bien plus réelle ! Ligne de partage des eaux, fantastique frontière naturelle. Rien à voir avec les pointillés qu’on a tracés sur les cartes. Elle est bien réelle celle-là ! Fille du relief, elle ne se soucie pas de nous, elle vit sa vie, commande aux forces climatiques et, du plus petit ruisseau au fleuve, elle impose sa loi. C’est comme une échine qu’on chevauche. On pourrait se croire sur le dos d’un dragon ou sur celui du ver des sables de la planète Arrakis. Et, par moment, on peut même entendre clapoter l’Atlantique à droite et la Méditerranée à gauche…
Fidèle à mon habitude, j’ai choisi de marcher en autonomie. Cela impose un sac bien lourd, 16 kg en moyenne… ça dépend de la réserve de nourriture et surtout de l’eau dont on essaye d’anticiper la consommation pour éviter de trop en porter. Jamais on ne m’a refusé de l’eau. Certains promeneurs me donnaient même leurs fonds de gourde. Seuls deux endroits que je ne citerai pas, vendaient l’eau du robinet !! 50 centimes la gourde !
Cette façon de randonner procure une liberté totale ! On s’arrête quand on veut, on plante la tente où on veut (quelque fois, où on peut). Un luxe incomparable ! Question rythme, chacun le sien. Entre 8 et 9 heures de marche par jour (y compris les pauses plus ou moins nombreuses et fréquentes). En général, je monte la tente entre 16 et 17h. Un petit casse-croûte (pain et saucisson quand y en a) puis, un peu plus tard, soupe et un bol de semoule (quand y en a). Vers 7 heures, je rentre dans la tente, bouquine un peu et pour 8 heures, je ferme les yeux. Réveil matinal vers 6 heures, un café et une petite heure plus tard, je hisse le sac sur les épaules, une nouvelle journée commence !
23 jours de marche, environs 600 km, 20 bivouacs, 2 hôtels (une douche fait du bien quelquefois) et 1 camping municipal. Merci à Thomas à qui j'envoyais chaque soir les coordonnées GPS de mes bivouacs et qui les reportait sur cette carte :
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