Le sentier européen E4 : traversée de la Crète Du 30 avril au 23 mai 2014 Denis Jacquemot Christian Daynac
Le sentier européen E4 est un sentier européen de grande randonnée d'une longueur totale de 10 450 km qui se déroule d'ouest en est. Il débute en Espagne, puis passe par la France, la Suisse, l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce (en passant par la Crète) pour finir à Chypre. Il y a quelques années déjà, j'avais repéré ce sentier sur les cartes de Crète. Ce projet me trottait dans la tête. Il ne restait plus qu'à le finaliser... Magnifique aventure à travers la terre crétoise ! Chemin d'exception qui ne se laisse pas facilement apprivoiser. Il faudra souvent le chercher, ne pas le trouver et naviguer à l'instinct. Mais c'est ça aussi la découverte de ce pays attachant et hospitalier. Aucun regret et l'envie d'y retourner ! Nous avons parcouru environs 450 km en 21 jours de marche. 18 560m de dénivelé positif et, bien sûr, autant en descente puisqu'on est parti de la mer Egée pour finir au bord de la mer de Lybie. A la fin de notre parcours, il était prévu de retrouver Christiane, Elsa et Stéphanie qui avaient un pied à terre entre Heraklion et Rethimno. Il était donc plus simple de finir à l'ouest de l'île. C'est pour cette raison que nous avons parcouru le E4 de l'est vers l'ouest, de Hohlakies à Paleochora. La carte ci-dessous indique nos 21 étapes avec 18 nuits sous tente et 3 à l'hôtel (Kastelli, Arhanes et Argiroupoli).
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Le E4 traverse les trois principaux massifs montagneux qui dominent l'île : les Lefká Óri (2 453 m) ou Montagnes blanches à l'ouest, le massif du mont Psiloritis (2 456 m) au centre (le point culminant de l'île) et le massif du Mont Dikti (2 148 m) à l'est. L'extrémité orientale de la Crète comporte aussi deux massifs plus modestes, Orno Oros et Orno Thriptis. Entre chaque massif, le E4 emprunte souvent des pistes ou des routes. Ce n'est pas un itinéraire de haute montagne mais les bâtons de marche sont utiles ainsi qu'une paire de bonnes chaussures. La progression, souvent hors sentier, dans le lapiaz est redoutable. Nous avons choisi de porter notre tente ainsi que le matériel de bivouac. Les nombreux villages rencontrés facilitent le ravitaillement. La gestion de l'eau est toujours aussi cruciale. A part les Levka Or, Montagnes blanches, où il n'y a pas d'eau pendant deux jours, le reste du temps, fontaines et robinets sont assez fréquents. Pour poser la tente, pas de problèmes particuliers. Savoir que les nombreuses chapelles qui jalonnent le parcours offrent souvent des endroits de bivouac bien agréables... Pour le gaz du réchaud, on ne trouve pas de cartouches à valves. Dans de nombreux villages, il y a de petits supermarchés ou des quincailleries, style caverne d'Ali Baba, où on trouve des cartouches à percuter.
La Crète est découpée, administrativement, en 4 préfectures. Dans celle du Lasithi, à l'est de l'île, le balisage est presque au top avec des balises toutes neuves. Passé la frontière avec la préfecture d'Héraklion (au niveau du monument de Tulli, à l'est de Kastelli), le balisage est souvent totalement absent. Il faut alors improviser, naviguer à vue, à l'azimut ou au flair... Cartes disponibles :
Internet (blogs et géocaches) :
Bibliographie : Il faut relire "Zorba, le grec" de Nikos Kazantzakis... Il existe un livre dont j'ai appris l'existence en rencontrant un couple d'anglais. Je ne l'ai pas lu et ne peux donc pas donner un avis. "The Golden Step : A Walk through the Hearth of Crete" (Armchair traveller) de Christopher Somerville. Inventaire floristique : Christian a réalisé un inventaire floristique des différentes régions traversées. Ne pouvant disposer d’aucune flore (poids du sac oblige !), ce modeste inventaire est très partiel. |
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